Figure emblématique de la photographie humaniste, Willy Ronis (1910-2009)
définissait cette école française comme « le regard du photographe qui aime
l’être humain ». Influencé par la musique et la peinture, il composait ses images
avec la précision d’un artiste, capturant le quotidien avec une sensibilité rare et
une joie non dissimulée. Il voyait dans la photographie un moyen de sublimer la vie,
affirmant : « Parfois, il est possible de chiper le moment sublime et d’en tirer une
immense satisfaction. »
De Paris à la Provence, en passant par Londres et Venise, son objectif a capté les
luttes sociales, l’espoir d’un monde meilleur après la Seconde Guerre Mondiale et les
éclats de vie trouvés au hasard des rues. Cette exposition explore la diversité de son
œuvre photographique à travers des images emblématiques et d’autres, moins célèbres,
qui renouvellent le regard que l’on porte sur son oeuvre. Ce goût pour la diversité des
sujets, Willy Ronis le revendiquait comme une forme de liberté : « J’aime mieux tâter
un peu de tout, quitte à porter mon effort sur ce que je fais volontiers et refuser ce qui
m’intéresse moins. Être libre ? Oui, mais ça n’est pas tant la question de la liberté que
le goût pour des choses diverses. »
Les tirages photographiques exposés dans Willy Ronis, Le tourbillon de la vie, viennent
de la donation Tina Vazquez, personne qui a été au fil de sa vie, une aide, une amie, un
membre à part entière de sa famille. Cette exposition met en avant la générosité de
Willy RONIS et les liens d’amitié qui unissaient le photographe à Mme Vazquez.