Le « White », comme l’appellent ses habitants, fut d’abord une résidence d’Etat, abritant des fonctionnaires du ministère de la culture, avant d’être vidée durant le régime des Khmers rouges (1975-1979). Puis, à nouveau, au tournant des années 1980, l’immeuble fut occupé par une communauté d’artistes . Mal entretenu, l’immeuble se détériora, puis des rumeurs de démolition circulèrent : en 2014, les résidents apprirent que le gouvernement projetait de vendre l’immeuble à prix d’or à une compagnie japonaise, en vue de développer une zone commerciale....
... il est question d’engourdissement, et d’une réelle difficulté à lutter, dans White Building. Une certaine fatalité se lit sur les visages des vieux résidents, dont le réalisateur dit qu’ils sont épuisés par les années de dictature.
Lorsque Kavich Neang a pu enfin tourner sa fiction, la barre d’immeuble avait déjà été démolie. Il a dû tourner son film dans un autre bâtiment blanc, lieu symbolique peuplé par les fantômes du « White ». Le monde (extraits)