À l’heure où Steven Spielberg vient de faire sortir sur les écrans une toute nouvelle version de West Side Story, démontrant l’intemporalité du chef-d’œuvre de Bernstein, c’est bien le film légendaire de 1961, signé Robert Wise, qui est la vedette de ce ciné-concert.

Le destin des amants sur fond de rivalité des Jets et des Sharks, transposition à l’univers de la rue newyorkaise de Roméo et Juliette, a inspiré au compositeur, wonderboy américain, sa partition la plus universellement célébrée. Tonight, Maria et America, après avoir triomphé à Broadway, émergent comme les moments-clés du film, mais nul n’a oublié les grisants rythmes de mambo et l’acidité énergétique de l’harmonie, enflammant les émotions et les corps.

Emblème de la culture du « Musical », West Side Story réussit, à l’instar de Bernstein lui-même, la fusion de l’entertainment et du sérieux, du populaire et du savant : c’est qu’il convient de conserver toujours, selon la propre formule de « Lenny », « Un pied à Tin Pan Alley, l’autre à Carnegie Hall » !