Je vous propose de m'accompagner à cette expo d'art urbain inédite et totalement gratuite

C'est un vrai événement pour le Petit Palais : le musée accueille sa première exposition d'art urbain du 12 juin au 17 novembre 2024. En collaboration avec la galerie Itinerrance, l'institution culturelle met à l'honneur des street-artistes, dans un grand parcours accessible gratuitement pour tous.

L'exposition We are here ("nous sommes là" dans la langue de Molière) abrite de nombreuses œuvres réalisées par de grands noms du street-art, tels que Seth, Invader, Shepard Fairey (Obey), Hush, Swoon, Conor Harrington, D*Face, Inti... Ces cadors de l'art urbain s'installent dans les collections permanentes du Petit Palais, avec des installations monumentales ou plus discrètes, qui créent un dialogue nouveau et inattendu avec les chefs-d'œuvre exposés dans le musée. Plus de 200 œuvres sont rassemblées, venant du monde entier.

Art de la rue, peintures, sculptures et objets d'art traditionnels offrent un mélange inédit et curieux, un choc des générations et des cultures qui enrichit toutes les œuvres.  

La première partie de l'exposition prend presque la forme d'une chasse au trésor : il faut se balader dans les collections permanentes, bien observer les œuvres pour trouver les créations urbaines des street-artistes. Sur une statue, sous un tableau, dans une vitrine : certaines œuvres sautent aux yeux, tandis que d'autres se cachent, comme un jeu pour les visiteurs.

Après cette balade ludique et pleine de surprises, les curieux arrivent dans une grande salle, qui rassemble à elle seule plus d'une centaine d'œuvres. Dans ce petit "salon de l'art urbain", on retrouve des artistes majeurs du street-art, qui ont marqué leur génération, leur discipline, en France comme à l'internationale. La diversité des œuvres présentées permet d'apprécier toute la richesse et l'inventivité de ce mouvement.

Cette salle est aussi un hommage, une référence au Salon des Refusés, un événement important pour l'histoire de l'art moderne, qui mettait en lumière les artistes rejetés par l'Académie des beaux-arts et a permis de découvrir de nombreux créateurs de grand talent. Inégalités et droits civiques, grands événements mondiaux, quête d'identité, revendication : l'exposition met aussi en avant l'âme de cet art de rue, qui s'est développé des murs des quartiers populaires aux murs des plus grands musées parisiens.

Ensuite on pourra prendre le pot de l'amitié pour échanger nos impressions