Si en 2023 l’Orient-Express fera son grand retour sur les rails italiens avec le train La Dolce Vita décoré par Dimorestudio, il faudra attendre 2024 pour découvrir le train revu à la française par Maxime d’Angeac en tandem avec le groupe Accor. L’architecte s’entoure de la crème de l’artisanat d’art français pour repenser les 17 voitures du Nostalgie-Istanbul-Orient-Express — « en me glissant dans la peau de ses créateurs, de René Prou à Suzanne Lalique, j’ai tenté de réinterpréter l’histoire de ce train de légende (…) avec le désir de prolonger son histoire, de nous transporter ailleurs », confie t-il. Les codes Art déco et le style Empire inspirent son travail, nourrissent sa réflexion de la voiture-bar au wagon-restaurant en passant par les suites.

Vue du restaurant du futur Orient-Express signé Maxime d’Angeac.

Un camaïeux de tonalités vertes file le long du bois de palissandre, du marbre et du bronze entre les murs de la voiture-bar tout en salons feutrés. Pièce maîtresse, le bar et son comptoir en verre rendent hommage à l’œuvre de René Lalique et aux symboles de l’Orient-Express — à chaque table, un bouton d’appel est même dédié à la dégustation de champagne… Quelques wagons plus loin, au restaurant, Maxime d’Angeac conjugue des cloisons ornées d’un motif « rail » en écho aux tapisseries de Suzanne Lalique, à un plafond miroité et à des panneaux de marqueterie dans un salon privé. Dès la nuit tombée, les suites deviennent des cocons précieux où le cuir mural, les têtes de lit brodées à la main avec des perles de nacre et du bronze accompagnent les hôtes dans un profond sommeil — le lit (200x140) aidant. Il faudra patienter jusqu’aux Jeux Olympiques de Paris en 2024 pour monter à bord, lors d’une exposition d’ampleur.

Les longs couloirs de l'Orient-Express révéleront une moquette graphique.

Le bar feutré du futur train Orient-Express fait la part belle aux