VISITE GUIDEE
DE L EGLISE SAINT DENYS DU SAINT-SACREMENT
A 15H30
J'ai visité cette église la semaine dernière et j'ai été éblouie par sa beauté.
Je vous invite donc à une visite guidée qui aura lieu à 15h30 où nous pourrons savourer cette architecture si originale et qui plus est a été restaurée.
L’église Saint-Denys du-Saint-Sacrement est bâtie à partir de 1826 par l’architecte Etienne-Hippolyte Godde (1781-1869), à l’emplacement de l’ancien monastère des Bénédictines du Saint-Sacrement.
Comme pour son projet précédent, l’église Saint-Pierre du Gros-Caillou, Godde s’inspire du plan des églises basilicales romaines, sans transept saillant, et plus particulièrement d’un modèle parisien : l’église Saint-Philippe du Roule bâtie par l’architecte Jean-François Chalgrin, qui fut son professeur.
L’édifice est précédé d’un portique à colonnes ioniques surmonté d’un fronton triangulaire. Ce dernier est décoré d’un bas-relief représentant les vertus théologales (la Foi, la Charité et l’Espérance), œuvre du sculpteur Jean-Jacques Feuchère. De chaque côté du portique, des niches accueillent une statue de Saint-Paul et de Saint-Pierre.
A l’intérieur, la nef présente une voûte en berceau à caissons reposant sur des colonnes ioniques. Au-dessus du chœur s’élève une coupole en forme de cul-de-four éclairée par une lanterne. Elle est décorée de deux peintures d’Alexandre-Denis Abel de Pujol : La Prédication de saint Denis et Le Père éternel, Jésus-Christ et la Vierge.
Un tableau fait aujourd’hui la célébrité de l’église Saint-Denys du-Saint-Sacrement : il s’agit de La déposition de croix exécutée par Eugène Delacroix en 1844 ; il est visible dans la chapelle Sainte-Geneviève.
Pour l’architecte Etienne-Hippolyte Godde, voir également l’église Saint-Pierre du Gros-Caillou, l’église Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, l’église Saint-Philippe du Roule, le séminaire de Saint-Sulpice.
Six mois de travaux ont été nécessaires pour restaurer la magnifique Piéta du grand Eugène Delacroix qui a maintenant retrouvé tout son éclat ! Commandée par le Préfet Rambuteau en 1840, elle avait été décrite par Baudelaire comme une peinture touchante "qui laisse dans l'esprit un profond sillon de mélancolie".