Église Saint-Vincent-de-Paul
L’église Saint-Vincent-de-Paul mérite qu’on s’y attarde pour se laisser prendre par son charme et la subtilité de sa décoration et surtout ne pas se laisser dérouter par ce bâtiment imposant, cet intérieur qui paraît sombre… Un temple néo-grec selon l’expression de Charles Garnier, architecte de l’Opéra de Paris. Une église. Cette grande église (80 mètres de long et 27 mètres de haut) au plan basilical, à la fois néo-classique et romantique, s’inspire des églises romaines (Saint-Laurent-hors-les-murs ou Sainte-Agnès-hors-les murs).
La première pierre de Saint-Vincent de Paul a été posée le 25 août 1824 sous la Restauration, un mois avant la mort de Louis XVIII. Louis-Philippe règne lorsque l’église est consacrée vingt ans plus tard, les travaux ayant été ralentis par la crise économique et la révolution de 1830. Le quartier connaît une véritable expansion et ne dispose rue Montholon que d’une petite église, déjà placée sous l’invocation de saint Vincent. Le choix de son emplacement, jugé trop excentré par les paroissiens, s’inspire du relief, de cette butte dont on dit que saint Vincent de Paul aimait s’y retirer. Sur le point le plus haut du quartier, dans l’axe de la rue d’Hauteville, elle est visible de loin et veut apparaître comme l’image de l’Eglise qui émerge après la Révolution et affirme sa présence. Enfin, Napoléon III sera un des derniers bienfaiteurs de l’église en lui donnant la sculpture du Messie par Carrier-Belleuse en 1867.
Saint-Vincent de Paul est exceptionnelle : elle est une des rares églises peu modifiée depuis son achèvement aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.
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