Hola, qué tal?
Il n’y a de compréhension possible du vivant qu’à le concevoir comme enchevêtrement, entrelacement, emmêlement. A ces notions s’oppose celle de séparation. Nouer avec le vivant c’est entrelacer ce qui a été délacé, délaissé, c’est plaider que l’enchevêtrement est l’architecture du vivant dans toute son étendue et diversité, c’est accepter l’emmêlement avec les non-humains et tous les éléments de nature. Le vivant est une continuité enchevêtrée et entrelacée. Nous formulons une hypothèse, celle-ci consiste notamment à voir dans l’usage des techniques textiles dans l’art une parfaite métaphore d’un art de l’entrelacement et de l’enchevêtrement. Nous avons donc souhaité inviter pour cette exposition des artistes qui tissent, tressent, lient les matières, et qui célèbrent la relation comme ce qui se noue dans une trame infinie. Tout particulièrement, la fibre est l’une des trames narratives de cette exposition. Si au sens étymologique la fibre est ce qui est à l’extrémité, au sens de l’usage, la fibre est ce qui est au coeur de la matière quand on la décompose, la dénoue. La fibre est liant qu’elle soit d’origine végétale, animale ou minérale, ou encore plus proche de nos univers contemporains, la fibre artificielle est liant de toute communication actuelle. L’exposition est pensée comme l’esquisse d’un paysage métaphorique et baroque des architectures enchevêtrées - visibles et invisibles - du vivant.
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