J’ai écrit Une étoile avec la voix si déchirante de Piaf qui rodait autour de moi en chantant : Sans amour on n’est rien du tout. Rien. Non. Au soir de sa vie, que serait Léna sans l’amour qui la lie à Paul, son fils, pourtant parfois si dur avec elle, que serait-elle, oui, sans cet amour qui la tient debout autant que par moment, il la fait vaciller ? Et sans l’amour qui la liait à son compositeur de mari, lui dans la lumière éclatante et écrasante de la gloire, elle dans celle plus ténue, qui l’éclairait lorsqu’elle dansait, modeste sujet, sur la scène de l’opéra, qui Léna aurait-elle été ? Et sans son amour, celui-là chevillé au corps, de la danse justement, qu’elle pratiqua ensuite jusqu’aux sommets, jusqu’à, nous dit-elle, broyer son corps et sa tête, qu’aurait-elle été ? J’ai voulu parler de cela. D’amour. De cette aspiration tendue en nous tel un arc notre vie durant dès l’instant où nous venons au monde jusqu’au moment de le quitter. Parler d’amour. Oui. Et particulièrement ici, d’amour maternel. De cette submersion absolue, parfois si dure à concilier avec nos ambitions, nos vies, et qui tissera le fil du dialogue de Léna et de son Paul, jusqu’à, j’espère, rejoindre l’étoffe, dont, tous, sommes un peu faits...
Isabelle Le Nouvel (autrice)
Quand mon amie Macha Méril m’a fait lire « Une Étoile », la pièce d’Isabelle Le Nouvel qu’on venait de lui proposer, j’ai aussitôt pensé qu’il fallait absolument qu’elle la joue, mais aussi que je pourrais proposer une manière de la mettre en scène. Au théâtre j’aime les images, les sons, les évocations et les chocs esthétiques. Mon imaginaire s’ébat particulièrement dans le théâtre musical et visuel. D’où l’importance des lumières, des changements rapides. Cette forme d’art total n’éclipse pas la profondeur des situations et des personnages, au contraire, elle les épouse et les valorise, en entrainant les spectateurs de surprise en surprise, d’émotion en émotion. Les musiques de Giselle d’abord, puis de Caldara accompagneront la psychologie et le mystère du récit, tout en baignant les comédiens dans l’intensité du contrepoint baroque. Ce sont ces mariages artistiques qui permettent au théâtre contemporain de trouver toute sa force.
Stefan Druet Toukaieff (metteur en scène)
au balcon.fr | " Macha Méril, immense comédienne. " |
Coup de Théâtre ! | " Macha Méril scintille de talent aux côtés de Marc Citti, Laurent d'Olce et Claire Magnin tout aussi bouleversants de justesse, sans oublier la grâce d'Aurélie Loussouarn. Une étoile est une véritable pépite théâtrale qui mérite bien plus que mes 4 coeurs. " |