Texte d'après Le Testament de Marie de Colm Toibin
Une femme que nous avons toujours vu muette, Marie, une icône, se met à parler et nous raconte ce qu’elle a réellement vécu, l’éloignement et la mort de son fils.
Le texte de Colm Tòibìn, Le Testament de Marie, est le fil d’Ariane qui parcourt cette création pluridisciplinaire, il est au-delà de toute notion de religion, il nous parle d’immigration, de l’arrivée des «idoles» factices, d’un monde qui s’écroule, de la distance qui parfois sépare les générations.
À sa lecture, c’était une évidence que je devais le faire avec ces artistes-là, en entrelaçant la musique et la parole, l’italien et le français.
Parlant plusieurs langues, le choix de les mêler n’est pas un hasard pour cette création. C’est un choix artistique et musical intime.
Il y a des mots, des sentiments, qu’on ne peut transporter d’une langue à l’autre. Chaque souvenir resurgit dans la langue qui l’a vu naître.
Je suis née en Argentine d’une mère grecque née à Marseille, d’un père italien, d’une grand-mère belge, d’une arrière-grand-mère arabe des Balkans.
Mes choix artistiques sont le reflet des langues et des accents qui m’habitent.
Créer ce spectacle en France avec une actrice d’origine napolitaine me permet d’introduire le français comme langue étrangère.
Cela crée une distance entre le personnage de Marie et nous. L’envie de se faire entendre, de se faire comprendre se traduit aussi par sa façon d’aborder une langue qui n’est pas la sienne.
Plus ça devient intime et douloureux, plus elle revient au dialecte napolitain en passant par l’italien.
L’univers contemporain apporté par Alvise Sinivia et Éloïse Vereecken dans cette création m’intéresse, comme un passage, une opposition, une incompréhension entre une génération passée et une à venir.
La puissance de la musique et le visuel des pianos désossés d’Alvise, tels des instruments anciens presque archaïques font résonner au sens propre tout l’espace, et tissent les liens entre une histoire ancestrale et notre modernité.
Spectacle pluridisciplinaire
Texte d’après Le Testament de Marie de Colm Tòibìn
et d’après la vie de l’actrice Vittoria Scognamiglio écrit en collaboration avec Amahí Saraceni
Mise en scène, adaptation et dramaturgie Amahí Saraceni
Musique et création du dispositif Alvise Sinivia
Avec Vittoria Scognamiglio, Alvise Sinivia et Éloïse Vereecken
Scénographie Franck Jamin avec











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