TRANSVERSARI
RDV à 14h40 / Carreau du Temple
Début du spectacle à 15h / Durée 1h
Pass sanitaire et port du masque
Chacun s'occupe de sa réservation (Weclap ou autre...)
Dans le cadre du Festival d'Automne à Paris
Nouveau virage pour Vincent Thomasset, accueilli en 2019 au Carreau du Temple avec Ensemble Ensemble. À la croisée des codes du théâtre et de la danse, Transversari s’articule autour de la présence d’un homme cloîtré chez lui, à regarder des écrans, incapable de participer au monde qui l’entoure. Peu à peu, il passe de l’autre côté du miroir, incarnant les images qui défilent devant ses yeux.
Il y a une constante jubilatoire dans les pièces de Vincent Thomasset : c’est toujours tout à la fois intelligent et simple d’accès, enlevé, souriant ou drôle ; il a inventé une entrée multi-strates comme on en voit peu sur scène. Le maestro des entrelacs entre les gestes et les mots se penche ici sur notre rapport aux images et aux identités de genre, questions admirablement « prises en corps » par son complice Lorenzo De Angelis.
Un phénomène identifié au Japon tisse un lien entre ces deux sujets, celui de l’hikikomori, ou la réalité psycho sociale de personnes – principalement des hommes – qui vivent coupées du monde, réfugiées derrière leurs écrans, situation à laquelle une profonde inadaptation aux standards des masculinités peut prédisposer. Transversari est pensée comme une ode au mouvement, à la traversée des sens, des formes et des identités. Fascinant, Lorenzo De Angelis colore le tout de sa composition corporelle en travaillant autour de différents états de corps – domestique, incarné – qui se répondent et restituent ces sédiments déposés là, avec une infinie délicatesse, jusqu’au dénuement.
« Une création magistrale ! [...] Exceptionnel, délicat, raffiné, captivant, tellement gracieux, Lorenzo De Angelis narre sa vie jusqu’au bout de l’intrigue avec une virtuosité presque indécente tant chaque comportement est parlant et magnifique. » Danser canal historique
« Lorenzo De Angelis, époustouflant, semble traversé par mille identités, passant de l’une à l'autre en un éclair. » La Terrasse