Electronic, Experimental, Voice
20euros
https://www.dominomusic.com/artists/tirzah
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https://dice.fm/event/7kqp9-tirzah-22nd-sep-badaboum-paris-tickets?lng=fr
rip9love…??? is the third album from Tirzah, produced by long-time musical collaborator Mica Levi.
It was written and recorded at both their homes and various corners of South East London and Kent.
After several recording sessions over roughly a year, eventually the music suddenly came into a sound that they wanted to follow. The tracks were built using piano loops on top of one beat, distortion added, then romantic vocal toplines. Poems centre on themes of love, both real and imagined. The world the record finds space in is a lazy club fantasy zone.
"Je ne danse pas", a proclamé Tirzah Mastin sur son premier EP : "Je me bats." Cela aurait pu être une surprise, car la musique – produite par Mica Levi et publiée sur le label Greco Roman, affilié à Hot Chip et habitué à la culture club – sonnait plus ou moins comme de la dance music, bien qu'il s'agisse d'une variante grossière de la house. dans sa forme la plus minimaliste et la plus artisanale. Mais dans les années qui ont suivi, les deux collaborateurs ont largement abandonné tout ce qui s’approchait des conventions dance-music – en fait, des conventions de toutes sortes. Sur Devotion de 2018 et Colourgrade de 2021, ils se sont plutôt penchés sur les textures enfumées de la voix de Tirzah, l’intimité troublante de ses paroles et la production tendrement gothique de Levi. Ces disques subliment l’idée de lutte en une bataille contre la forme elle-même. Ils étaient hérissés de rythmes brisés, de notes tordues et d’étendues plates d’espace vide. Le nouvel album de Tirzah, une fois de plus produit par Levi, a été présenté, vaguement, comme un retour au club, mais prenez cela avec précaution : c'est l'album le plus stimulant et le plus pugilistique de sa carrière. Si elle se battait auparavant, cela ressemble à une guerre totale.
Pour une raison qui nous a questionnés avant de nous apparaître comme une évidence, Trip9love… ???, le troisième album de Tirzah Mastin (voix magique) et Mica Levi (maestro des machines), nous rappelle un autre sorti il y a mille ans : Easter Everywhere des 13th Floor Elevators, la secte psychédélique du texan Roky Erickson. La faute à ce nuage de fumée toxique qui enrobe les chansons des unes comme des autres, mais aussi de cette idée d’un groove unique, obsédant, qui file d’un bout à l’autre du disque tel un pacemaker, ou un organisme de chair et de sang. Chair et sang qui singularisent d’ailleurs plus que tout le reste (minimalisme, bricoles, saturation) la soul sexy, sauvage des deux Anglaises, chiendent r’n’b poussé à l’intersection du rock arty et de la dance de pavillon de banlieue déliquescent, que ce disque surprise et surprenant prolonge tel Max Roach en 1960, en martelant : «We Insist !» O.L.