THERESA TRAORE DAHLBERG - IDRIX III: PARIS
Nous sommes ravis d'annoncer IDRIX III, la première exposition personnelle de Theresa Traoré Dahlberg en France. Le vernissage aura lieu le jeudi 25 janvier, de 18h à 21h, en présence de l'artiste.
Une caractéristique récurrente et significative du travail de Theresa Traoré Dahlberg est l'attention particulière portée aux différents matériaux et à la manière dont ils peuvent interagir et se transformer en autre chose. Traoré Dahlberg s'appuie sur son expérience personnelle, ancrée dans deux cultures sociopolitiques, la Suède et le Burkina Faso. Ses installations, œuvres en verre et sculptures en bronze sont le résultat de divers matériaux et objets chargés d'histoire et de personnalité, qui ont été modifiés par différents processus et imprégnés de nouvelles significations et histoires.
Traoré Dahlberg a collaboré avec une fonderie de bronze au Burkina Faso et a développé des sculptures basées sur la figure de l'oiseau Sénoufo et diverses fables. La forme de l'oiseau s'inspire à la fois du futurisme et des histoires de la grand-mère de l'artiste. L'oiseau Sénoufo fait référence à la fois aux aspects physiques et intellectuels de la vie, signifiant notamment la puissance intellectuelle, mais faisant également allusion aux doubles forces de l'homme et de la femme.
L'exposition comprendra également une installation, Coppers, un mur de minces circuits imprimés en cuivre suspendus au plafond et s'étendant sur le sol. La lumière filtrant à travers les découpes crée un jeu d'ombres poétique. Autrefois incontournables de la fabrication de haute technologie, ces circuits imprimés sont désormais obsolètes, mis au rebut et témoignent de la transition économique. Certains circuits imprimés ont été brodés avec du fil de coton filé à la main en provenance du Burkina Faso.
Le fil est produit par un collectif de femmes qui fournit des moyens de subsistance aux femmes marginalisées et ostracisées. C'est une œuvre poignante qui réfléchit sur la valeur périssable et changeante du travail et des produits, de l'industrie et de l'artisanat, dans un monde globalisé.
L'exposition est accompagnée d'un texte de Simon Njami, écrivain, commissaire indépendant, conférencier, critique d'art et essayiste et co-fondateur de Revue Noire.