C’est Anne Teresa De Keersmaeker elle-même qui danse sur ces Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach. L’affiche est impeccable, le spectacle une élévation.

Avec les Variations Goldberg, Anne Teresa De Keersmaeker poursuit son dialogue avec l’œuvre de Jean-Sébastien Bach, entamé en 1993 avec Toccata et ininterrompu depuis. Une inlassable exploration des correspondances et des tensions entre des structures de composition musicale d’une rigueur mathématique et sa pensée chorégraphique. Dans les Variations Goldberg, Bach pousse à l’extrême la densité de son écriture, en jouant de toutes les ressources de la variation, du canon et de la fugue.

Une partition joueuse et complexe, qu’elle interprète elle-même. La chorégraphe a conçu cette pièce comme étant son dernier solo, une occasion de relire le chemin parcouru à la lumière de questions contemporaines, d’actualiser un vocabulaire et de sonder la persistance de son désir de chorégraphe. Ce qu’elle trouve dans ces variations jubilatoires la place définitivement du côté du jeu, de l’invention et de la réinvention de soi. 

En coréalisation avec Chaillot – Théâtre national de la Danse