Myung-Whun Chung n’en fait pas mystère : il est devenu chef pour diriger Mahler. Un an et demi après une bouleversante Neuvième, le revoilà pour une Cinquième qui devrait aussi faire date.
Avec son Adagietto popularisé par Mort à Venise de Visconti
(Symphonic Gems: Mahler - Symphony No. 5 - IV. Adagietto | Concertgebouworkest - YouTube) – en fait une déclaration d’amour à la jeune Alma Schindler –, la Cinquième, ouverte par une marche funèbre, marque un tournant dans la production de Mahler. Plus d’explications programmatiques, de panthéisme ni de rêves d’Éden comme dans les précédentes. Adieu (fausse) naïveté ! L’angoisse existentielle prime sur tout. Dans sa nouvelle résidence de vacances à Maiernigg, le compositeur n’emporte que trois lectures : Goethe, Kant et Bach. Ce n’est donc pas un hasard si la nouvelle œuvre introduit une rigueur contrapuntique inconnue jusque-là sous sa plume. Ce qui n’empêche pas un finale truculent, pied de nez aux critiques qui le jugeront foutraque.
Les places sont de 31 à 77 € ici / https://philharmoniedeparis.fr/fr/activite/concert-symphonique/26204-mahler-5-myung-whun-chung
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