Une invitation pour la 1ère personne (sans carton) inscrite après moi pour aller voir ces deux expos
Le titre Swinguerra, fait référence, à la fois, à un style de musique rythmé créé à Bahia (Swingueira), et à la notion de combat (guerra). On assiste à la répétition de danseurs. Peu à peu, le terrain de sport sur lequel ils répètent, s’efface pour laisser place aux songes. Dans ces intervalles fantasmés, les différentes équipes s’affrontent par le biais de chorégraphies époustouflantes. L’installation vidéo, en plaçant le spectateur entre les deux écrans de projection, fait de lui le témoin privilégié de la compétition. Bárbara Wagner et Benjamin de Burca célèbrent ici les individualités invisibilisées et marginalisées au Brésil. Réalisée en étroite collaboration avec des danseurs, de la région du Recife, Swinguerra aborde des questions primordiales telles que l’inclusion, l’acceptation et, surtout, la fierté des communautés LGBTQIA+.
Samuel Fosso
Mêlant le médium photographique, le genre de l’autoportrait et la performance, son œuvre occupe aujourd’hui une place centrale sur la scène artistique internationale contemporaine.
Né au Cameroun en 1962, Samuel Fosso s’installe à Bangui, en Centrafrique, chez son oncle et débute une carrière de photographe de studio dès l’âge de 13 ans. En dehors de son travail de commande, il se crée une série d’avatars défiant les codes de la représentation. À partir de cette époque, Fosso n’aura de cesse de se réinventer dans des autoportraits qui lui permettent de traverser les frontières, qu’elles soient sociales, géographiques ou temporelles. Ses œuvres éprouvent les normes identitaires et célèbrent notre liberté à l’autodétermination.
Cette exposition, de plus de 300 tirages, rassemble des séries emblématiques et des travaux plus confidentiels, des photographies anciennes et inédites, dans un parcours majoritairement sériel. Elle rend compte du travail artistique de Samuel Fosso mais également de son parcours personnel par une mise en dialogue de ces deux perspectives.