Les principaux ponts de Paris ont été créés ou reconstruits au cours du XIXe siècle. Parce qu’à l’époque, toute architecture d’importance comportait un programme ornemental, la plupart d’entre eux ont été décorés de statues. Toutes, ou presque, sont encore en place formant un ensemble qui mérite d’être mieux connu.
En raison de la charge supplémentaire que la statue impose aux ouvrages, les œuvres sont installées, soit au niveau supérieur - de préférence aux entrées, là où le pont s’ancre dans la terre ferme -, soit sur les avant-becs des piles, en regard du fleuve.
Le pont Alexandre III constitue toutefois une exception. Conçu principalement pour éblouir les visiteurs de l’Exposition Universelle de 1900, il a été traité comme un vaste ensemble surtout décoratif jeté sur le fleuve.
Si certains des programmes statuaires (allégories du Commerce, de l'Industrie, de l’Abondance, de la Richesse) reflètent le rôle économique du pont construit pour réunir les différents quartiers de la ville, les régimes autoritaires ont préféré utiliser les ouvrages à des fins politiques. La statuaire évoque alors, sur les parapets ou au niveau du fleuve, les conquêtes militaires des souverains (pont d’Iéna sous Napoléon Ier ; pont de l’Alma construit sous le Second Empire).
Les ouvrages construits à l’extrême fin du XIXe siècle et au début du siècle suivant donnent un rôle nouveau à la statuaire et ouvrent la voie à une synthèse expressive entre l’ornement et le pont (pont de Bir-Hakeim).
Passé 1900 toutefois, l’ornement accusé de camoufler l’ouvrage disparaît presque complètement laissant le pont à son seul pari technique.
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