C’est devenu le lieu incontournable pour les férus de street-art à Paris. Sous les rails du tram T3a, dans le 13ème arrondissement, un passage abrite des dizaines de fresques aux dimensions parfois monumentales. Joko, président de l’association Spot 13 qui gère l’endroit, se confie à actu Paris.
Quatre salles et une galerie à ciel ouvert
L’existence de ce lieu, c’est une partie d’échecs que Joko, figure du street-art parisien, a entamée depuis 2016. Dans cet endroit informel, sorte de chantier abandonné, les artistes habillent les murs de ciment à coups de bombes aérosol.
Sous son impulsion, les artistes figuratifs et pochoiristes se sont emparés des « quatre salles » pour une explosion de couleurs, faisant le plus grand bonheur des Parisiens privés de musées et de galeries d’art.
« Depuis des années, je fais de la médiation avec les graffeurs et les personnes qui gravitent et vivent dans cet espace situé entre le 13ème et le périphérique. Il a toujours été underground, il y a toujours eu des artistes qui s’y sont exprimés mais il fallait un cadre pour le rendre accessible au public », explique-t-il.
Une mission qu’il s’est donné alors qu’il était assistant-galeriste au Lavo/matik, galerie de street-art située boulevard du Général d’Armée Jean Simon, à quelques mètres de Spot 13.
« Un espace de liberté et d’échanges » pour les familles et les artistes
Alors, en 2016 il entame un « grand nettoyage » et organise déjà des « barbecues painting » pour rendre les lieux plus conviviaux. C’est à la sortie du confinement, en mars 2020 que la réputation du site prend de l’ampleur et que le public s’y presse. Un an plus tard, l’association Spot 13 voit le jour.
Depuis qu'on s'y est installés, les lieux sont plus sécurisés. Le week-end on y voit des familles, des personnes âgées s'aventurer dans le passage pour profiter des fresques et échanger avec les artistes. Aujourd'hui c'est un espace de liberté où se croisent des street-artistes, des danseurs, des réalisateurs de clip...
Joko
Président de l'association Spot 13