Trop sensibles ou mal sensibles ? L’époque paraît tout autant marquée par une vague d’hypersensibilité émotionnelle que par une forme d’indifférence collective. Que dire de ce paradoxe ?
La neuroscientifique Samah Karaki nous raconte dans son livre L’empathie est politique (JC Lattès, 2024) comment l’empathie se révèle foncièrement faillible et sélective, influencée par nos biais sociaux et idéologiques. Elle invite ainsi à reconnaître les limites de notre capacité à ressentir ce que vivent les autres, et à construire des formes d’attention plus conscientes, plus volontaires, plus politiques.
Anne Muxel, sociologue et politologue, explore quant à elle les sensibilités de la jeunesse française et européenne, parfois qualifiée – non sans condescendance – de « génération snowflake », trop fragile ou vulnérable. Ces jeunes de 16 à 35 ans grandissent et se construisent dans un monde traversé par des crises multiples : politiques, écologiques, sanitaires, institutionnelles et morales. Leur sensibilité accrue face aux injustices ou à l’incertitude ne traduit-elle pas plutôt une forme de lucidité ? Cette rencontre propose de réfléchir à ce que notre rapport au sensible dit de notre manière de faire société aujourd’hui.
Samah Karaki et Anne Muxel interviendront toutes les deux pour éclairer ce paradoxe du "trop" ou "mal" sensibles lors de cette rencontre qui sera modérée par la journaliste Lou Héliot, rédactrice en chef adjointe du 1 Hebdo.
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