SOFT POWER
Dans cette première exposition de Naomi Safran-Hon à la galerie RX intitulée « Soft Power », l'artiste israélienne livre un aperçu de son travail, dans lequel elle brouille les frontières entre réalité et illusion, entre l'objet réel et son image. Pour se faire, elle condense sur la toile en tension un jeu d'oppositions entre les matériaux et les techniques : béton et dentelles, peinture et photographie, fil de fer barbelé et tissus. La matérialité de l'oeuvre et les différentes textures font presque basculer ses toiles du côté de la sculpture. Quand on s'approche un peu plus, on comprend que l'artiste pose un regard intime sur sa ville natale, Haïfa, à travers les questions de la domesticité et du foyer, de la guerre et de l'exil, de la mémoire et de l'histoire. Comme elle le résume : « Il s'agit d'un groupe de toiles qui traitent de notre relation à l'environnement, à la fois à la nature et au paysage construit, mais aussi sur la manière dont nos vies sont affectées par des événements extérieurs. »