Rencontres du 7e art

"SABOTAGE"
un film de Daniel Goldhaber (2023)

Liberation

""Sabotage" ne cherche pas à émouvoir ou convaincre le spectateur : il n’y a plus le temps. Il file à toute blinde et électrise tout sur son passage, épousant la trajectoire limpide et rectiligne d’une flèche – aucun ralentissement, aucun temps mort, d’une vitesse constante et n’épargnant jamais rien de la violence et de la froideur de son intrigue."

aLire-aVoir"Plus qu’un thriller d’aventures, Sabotage dit quelque chose de la jeunesse d’aujourd’hui, engagée contre les excès du capitalisme sans limite et de la pollution généralisée de la planète. Un film à la fois réjouissant et militant."

Telerama
"Le cinéma manque de fictions optimistes et inspirantes sur la catastrophe climatique en cours. Sabotage redonne, avec fougue et lucidité, du cœur à l’ouvrage."

Après la projection du film, pour ceux et celles qui le désireront, il sera possible de participer à un echange autour de l'oeuvre animé par Daniel Ramirez.

Présentation de la séance :
"Depuis la COP1, en 1995, des mouvements en nombre croissant et chaque fois plus massifs se son formés pour alerter sur l’urgence climatique. Le plus connu a été celui de Greta Thunberg, en 2018, mais aussi Extintion Rebellion, qui ont réussi à appeler l’attentions des médias et des masses. Mais d’après le théoricien et militant suédois, Andreas Malm, auteur du livre « Comment sabotter un pipline » (2020), d’où il est tirée l’idée de ce film, ces mouvements touchent aux limites de leur efficacité, cependant que, après le coup d’arrêt des initiatives écologiques opéré par Donald Trump, les grandes entreprises pétrolières et les puissants dirigeants du monde continuent comme si de rien était les affaires milliardaires (business are usual), et la crise climatique semble hors de contrôle. D’après Malm, les mouvements écologistes, son plombés par un dogme, celui de la non-violence. D’autres mouvements, depuis longe date, comme ceux des suffragettes, comme la lutes des noirs, en Afrique du Sud ou aux EE.UU. pour les droit civiques ont bien plus d’efficacité parce qu’ils ont eu recours au sabotage. Ainsi la question se pose, n’est-t-il le temps de passer à autre chose, de passer à l’action ? Faut-il oser le sabotage ? Oser, selon la formule de Malm « rompre le charme » du pacifisme. S’agit-t-il proprement de violence, comme c’est souvent qualifié par les autorités et par la presse ? Le mot « d’écoterrorisme » est-il justifié ? Ou bien, l’inaction, ou la poursuite d’actes sans grand écho, nous condamne à une violence bien supérieur, celle des catastrophes, qui pointe déjà sur tous les continents ? (Daniel Ramirez)"

Après le débat, nous pourrons nous retrouver autour d'un café pour échanger et faire plus ample connaissance.

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Le  débat est compris dans le prix de la place de cinéma : 8,50 €

*un mot sur Daniel Ramirez :
A fait ses études de philosophie à Santiago du Chili, tout en menant parallèlement des études de musique. En 1984 il fini ses études de philosophie sur “ Nietzsche et l’art ”. A Paris, il fait un D.E.A. en philosophie de l’art à l’Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne), puis un doctorat en philosophie morale et politique avec une thèse intitulée « IDENTITE CULTURELLE ET DIMENSION ETHIQUE, une réflexion à partir de la pensée de Charles Taylor ». Il fini aussi ses études de musique à l’Ecole Normale de Musique de Paris et développe une carrière de concertiste. Il est auteur d’un volume de poésie, édité au Chili et des nombreux articles de théorie de l’art, ainsi que des conférences sur l’esthétiques et critique de la culture, tant en France comme en Amérique Latine.

Depuis 20 ans, il participe dans la mouvance des “cafés philosophiques” en France, assurant l’animation au premier de ceux-ci en France, invité par Marc Sautet, le fondateur de cette activité. Il a animé des multiples débats avec la présence des philosophes et penseurs, comme Paul Virilio, Albert Jacquard, Christian Godin, Albert Kahn, Miguel Benasayag, Jean-Pierre Dupuis, Bertrand Vergely et Edgar Morin.

Il est le créateur du concept ciné-philo (travail philosophique à partir des films), animateur et programmateur de cette activité au cinéma L’Entrepôt à Paris, depuis 1997. Ses intérêts philosophiques couvrent l’histoire de la pensée, depuis la Bible et les sagesses anciennes jusqu’à la phénoménologie et la philosophie morale et politique contemporaine, avec le souci de rendre accessible ces problématiques au public non-spécialiste et d’élargir les “ usages ” de la philosophie hors de ses domaines habituels.