UNE invitation gratuite pour TIGRETTE 74/Celine qui me la demandée en commentaire et qui va s'inscrire
La Vierge du chancelier Rolin
Pour partager avec le public l’événement que représente cette restauration
historique (l’œuvre n’avait jamais été restaurée depuis son entrée au Louvre en 1800),
le musée a décidé de consacrer la première des expositions - dossiers à se tenir
dans la salle de la Chapelle depuis 2014 au chef-d’œuvre de Jan Van Eyck :
Le Chancelier Rolin en prière devant la Vierge et l’Enfant, dit aussi La Vierge
du chancelier Rolin. La restauration, qui a notamment permis d’alléger les couches
de vernis oxydé qui assombrissaient la peinture, offre une redécouverte spectaculaire du tableau.
Cette opération s’inscrit dans l’élan actuel d’études des œuvres de Van Eyck,
d’abord lancé par la restauration du retable de l’Agneau mystique à Gand. Depuis
près de dix ans, en effet, ces dialogues internationaux et interdisciplinaires renouvellent
fortement les questions des spécialistes. À son tour, le Louvre entend faire découvrir au
public combien les études menées au Centre de recherche et de restauration des musées
de France et la restauration elle-même interrogent ce que l’on pensait savoir de cette œuvre,
longtemps appelée La Vierge d’Autun.
Cette peinture majeure de l’art occidental, aujourd’hui étonnamment méconnue, peut sembler
difficile à comprendre. C’est pourquoi l’exposition sera guidée par des questions, qui sont
autant d’étapes du regard sur le tableau : pour quel(s) usage(s) Van Eyck a-t-il conçu cette
œuvre si spéciale, à l’intention du chancelier Nicolas Rolin ? Pourquoi a-t-il peint à l’arrière-plan
un paysage tellement miniaturisé qu’il en est presque invisible ? Comment comprendre les deux
petits personnages du jardin ? Quels dialogues l’œuvre entretient-elle à la fois avec l’art de
l’enluminure et les bas-reliefs funéraires sculptés ? Peut-on savoir comment les artistes du
15e siècle ont compris cette œuvre ? La Vierge Rolin cristallise en un sens les tensions qui
traversent l’art flamand dans le premier tiers du 15e siècle, entre tradition médiévale et
expérimentations révolutionnaires.
L’exploration de La Vierge du chancelier Rolin sera enrichie par son rapprochement avec
d’autres œuvres de Van Eyck, mais aussi de Roger Van der Weyden, Robert Campin et des
grands enlumineurs de l’époque. Une soixantaine de panneaux peints, manuscrits, dessins,
bas-reliefs sculptés et objets orfévrés seront exceptionnellement réunis, grâce au soutien
de nombreux musées et institutions en France et à l’étranger comme le Städel Museum de Francfort
(qui prête pour la première fois la Vierge de Lucques), la Gemäldegalerie de Berlin, la
Bibliothèque royale de Bruxelles, la Morgan Library and Museum de New York ou
encore le Museum of Fine Arts de Philadelphie