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« RÉSONANCES » PAR L’ORCHESTRE NATIONAL D’ÎLE DE FRANCE – LA 5ÈME BEETHOVEN EN BELLE ET SINGULIÈRE COMPAGNIE

Singulier programme que celui proposé l’Orchestre national d’Île-de-France (les 27, 28, 30 novembre et 5 décembre) sous l’intitulé « Résonances ». La 5e Symphonie Beethoven est certes on ne peut plus célèbre mais, plutôt que de l’associer à un concerto ou à une autre symphonie de ce compositeur ou d’un quelconque auteur du XIXe siècle, l’Ondif a préféré miser sur une rareté du début du XXe siècle et sur une création.

Rare en concert, la Symphonie de chambre pour 23 instruments (1916) de Franz Schreker (1878-1934) l’est en effet – comme tant de merveilleux opus victimes du manque de curiosité des programmateurs ... Cette admirable partition (d’un seul tenant et d’une grosse vingtaine de minutes) compte parmi les grands moments de la production instrumentale de l’Autrichien ; son art de coloriste, son sens des timbres et des textures y parviennent à un magique moment de chimie sonore.
On s’impatiente d’entendre l’ouvrage sous la conduite de l’Américain Ryan MacAdams (photo) – artiste très actif en Irlande à la tête du Crash Ensemble, principale formation de musique contemporaine du pays), qui fera là ses débuts à la tête l’Ondif et offrira par ailleurs le Concerto pour trombone de Bryce Dessner, avec le concours de Jörgen van Rijen, trombone solo du Concertgebouw.
Dessner, connu en tant que guitariste du groupe de rock américain The National, est aussi compositeur. Il a élaboré son Concerto pour trombone l'an dernier durant le confinement : à en juger par le tonus rythmique de l’ouvrage, il bouillait d’impatience de retrouver sa liberté !

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