RESIDUE
Le monde (extraits) :Le premier film de Merawi Gerima, autobiographique, raconte le retour du cinéaste danq les rues de son enfance à Washington.
Voir Residue, c’est entrer dans le kaléidoscope mental de son personnage principal, lequel porte en lui un lourd sentiment de culpabilité, sa réussite professionnelle et son éloignement géographique creusant d’autant plus l’écart avec ses amis perdus de vue. Jay arrive de Los Angeles, gare son pick-up et reconnaît à peine les rues où il a passé son enfance, tant l’atmosphère s’est embourgeoisée avec l’arrivée des Blancs.
Ici, la lutte raciale est diffuse : les Blancs d’Eckington ne sont pas désignés comme des méchants, ils semblent même habités par un souci de bienveillance, pétri de culpabilité postcoloniale, mais leur simple présence, conjuguée à leurs règles de vie (pas de musique trop fort, etc.), vaut domination. ...
Toujours la même histoire, que revisite avec splendeur Merawi Gerima.
Suivi d'un after si souhaité