
Cette année, à l’occasion des Jeux Olympiques, un parcours spécifique, intitulé « le corps en jeu(x) », est mis en place au coeur du parcours des collections du musée, ainsi que dans l’atelier du jardin qui clôt la visite. Zadkine ne pratique pas de discipline sportive, mais, comme de nombreux sculpteurs, il s’intéresse au thème du corps en mouvement.
Le sculpteur Ossip Zadkine et la peintre Valentine Prax ont passé ensemble presque quarante ans, de 1928 à 1967, dans la maison, les ateliers et le jardin du 100 bis, rue d’Assas. Ce lieu, discret havre de paix au cœur de Montparnasse, est devenu en 1982 le musée Zadkine, grâce au legs consenti à la Ville de Paris par Valentine Prax. L’épouse du sculpteur a en effet souhaité préserver l’atmosphère de ces ateliers où les deux artistes avaient vécu et créé une large partie de leurs œuvres respectives. Le musée Zadkine est ainsi l’un des rares ateliers, témoin des grandes heures de Montparnasse, à être aujourd’hui ouvert au public. L’accrochage des collections, renouvelé chaque année, présente, de façon chronologique, les œuvres emblématiques du sculpteur et permet de retracer la carrière de Zadkine, depuis ses débuts dans le Paris cosmopolite des avant-gardes jusqu’à la consécration internationale, dans les années 1950-1960. Une salle du parcours est également consacrée aux peintures de Valentine Prax.
Cette année, à l’occasion des Jeux Olympiques, un parcours spécifique, intitulé « le corps en jeu(x) », a été mis en place dans les salles 2 et 3 du parcours, ainsi que dans l’atelier du jardin qui clôt la visite. Zadkine ne pratique pas de discipline sportive, mais, comme de nombreux sculpteurs, il s’intéresse au thème du corps en mouvement. Dès les années 1920, il dessine et sculpte avec prédilection des acrobates, des jongleurs et des danseurs, autant de sujets qu’il associe à la joie de vivre et à la fête. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le thème du corps en mouvement prend une signification plus sombre. Les joyeux acrobates deviennent de farouches lutteurs dont les membres disloqués semblent annoncer le corps torturé de La Ville détruite, la grande œuvre de Zadkine inaugurée en 1953 à Rotterdam.
LE CORPS EN JEU(X)
Les années 1920-1930 sont décisives pour la carrière de Zadkine. De 1920, année où il organise sa première exposition personnelle dans son atelier de la rue Rousselet, jusqu’à 1933, date de sa première rétrospective organisée au Palais des Beaux-arts de Bruxelles, Zadkine obtient progressivement la reconnaissance de critiques et de collectionneurs importants. Au début des années 1920, influencé par le cubisme, il réalise des sculptures dont les formes géométriques tendent vers l’abstraction, comme L’Accordéoniste. Il s’écarte cependant rapidement de ce courant, qui lui semble brider son propre tempérament artistique, lyrique et expressif.
Si Zadkine n’abandonne jamais la taille directe, sa pratique nouvelle du modelage du plâtre et de la terre lui permet alors d’introduire du mouvement et de la souplesse dans ses créations. Animés d’une vie joyeuse, les corps dansent, courent et se déploient librement dans l’espace. Exceptionnellement réunis, les trois groupes des Ménades, des Joueuses à la balle et de Jeux de Grâces, illustrent cette orientation nouvelle. Si l’artiste emprunte à l’Antiquité ses figures ou bien les drapés qui soulignent la vivacité des gestes, il puise aussi au répertoire du cirque : acrobates et jongleurs peuplent dès les années 1920 de grandes gouaches aux couleurs vives. Sculpteur à l’invention foisonnante, Zadkine pratique en effet aussi le dessin de façon constante. Dans les années 1950 et 1960, il revient sur ces thèmes qu’il affectionne : acrobates tracés d’une ligne claire, danseuses ou femmes courant dans des compositions aux couleurs vibrantes.











Liste des inscrits
Liste d'attente
Sois le premier à poster un commentaire sur cette sortie ! 
Tête bleue
Bronze
Argent
Or
Platine
Titane