Au petit bain.

17euros en prévente

https://billetterie.petitbain.org/agenda/1081-redd-kross-dale-crover?session=1081

(attention prévente pas épuisé seulement tarif réduit étudiant !)

Source libé :

A l’occasion de ses 45 années d’existence, le duo resté inexplicablement méconnu en France, en dépit de son influence majeure sur la scène punk et grunge américaine, sort un double album bariolé à l’énergie toujours juvénile.

Quand le plus jeune avait 11 ans, ils faisaient la première partie de Black Flag. A 12, David Bowie assistait à leurs concerts. A 13, l’un d’entre eux était kidnappé par une admiratrice. A 15, ils sortaient un des disques les plus influents de la scène punk américaine. Durant les années qui suivront, Kim Gordon les qualifiera de «meilleur groupe du monde», Sofia Coppola posera nue sur la pochette d’un de leurs disques et ils compteront parmi leurs fans des personnalités aussi radicalement différentes que John Waters et les membres de Def Leppard. Comment se fait-il, alors, que vous n’ayez aucun disque de Redd Kross, voire que vous n’en ayez même jamais entendu parler ? Comment un groupe qui, à lui seul, a façonné toute une part de la musique indépendante américaine des années 80 et 90 a été laissé sur le côté de l’histoire pendant que ceux qui s’en inspiraient (Nirvana, Sonic Youth, Melvins) accédaient à la reconnaissance ? Encore aujourd’hui, Redd Kross échappe au statut de mythe révéré pour une simple raison : le groupe est toujours en vie. Et vient de fêter 45 années d’existence avec un double album qui ratisse l’intégralité de son étourdissant spectre sonore, de la pop 60′s au punk hardcore, du glam rock au grunge, sous une pochette qui, mieux que toute autre, résume cette formation à la jeunesse éternelle et à l’impact majeur : un décalque parfait de celle de l’album blanc des Beatles, jusqu’au lettrage gaufré légèrement de travers, mais teintée d’un sublime rouge sang.

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Sur le nouveau double album du groupe sorti au début de l’été, Jeff et Steven, accompagnés par Josh Klinghoffer – musicien-producteur virtuose qui a tenu pendant dix ans la guitare chez les Red Hot Chili Peppers –, traversent en 18 titres toutes les étapes du parcours bariolé de Redd Kross. Plus que l’album blanc, auquel sa pochette fait référence, c’est davantage à un autre double album historique qu’il renvoie : Exile on Main St. des Rolling Stones – cornucopia de la culture populaire américaine dont il revisite toutes les strates, du folk au blues, de la Southern soul à la musique country. Soit exactement ce que fait Redd Kross depuis plus de quatre décennies, exploration anarchique d’un monde ordinaire et dément où les Stooges valent autant qu’ABBA, où l’on est autant fasciné par Charles Manson que par Mackenzie Phillips, la star d’American Graffiti, où Scooby-Doo déboule dans les films de Russ Meyer. Amalgame trashy qui semble plus lisible aujourd’hui, où les goûts sont décloisonnés, où l’heure n’est plus aux plaisirs coupables et aux amours honteuses.