Bonjour 

je vous propose une rando  de 24/26 km environ en partant de Montigny et en allant vers  Bleau en passant par Thomery  . 

Ce n'est pas une boucle 

RENDEZ-VOUS gare de LYON

soit

 à 9:16 au départ du train pour Montargis TRAIN GOMO

 Gare de LYON  , départ du train 09:16
ou à l'arrivée en gare de Montigny à 10:13

RETOUR de fontainebleau 2 trains par heure à 32 ou 10 en 40/45 mn

 Prévoir : - Vos chaussures de marche

              - Vêtement de pluie - protection solaire au cas "ou"

              - Un pique-Nique

              - De l'eau 1,5 L minimum

              - De la bonne Humeur

              - Etc ......

A lire attentivement:

1- Chacun marche sous sa propre responsabilité, assurez vous d'être couvert(e) par votre assurance en cas d'accident

2- les animaux ne sont pas admis

Fontainebleau

Fréquenté par 6 millions de personnes chaque année, ce massif emblématique souffre déjà de la sécheresse, et la répartition des essences qui le composent va changer.

Dans la vaste parcelle, qui contenait en 2019 des dizaines d’hectares de pins sylvestres, il ne reste qu’une prairie parsemée de quelques individus rescapés et d’îlots de chênes chétifs. Une violente sécheresse et la nuée d’insectes qui a suivi leur ont été fatales. L’Office national des forêts (ONF), qui gère 20 000 des 25 000 hectares du domaine de Fontainebleau, en Seine-et-Marne, a dû les abattre. C’était, se rappelle Guillaume Larrière, responsable de la communication de l’organisme, « la première fois que des promeneurs nous contactaient pour signaler qu’il y avait un problème avec les arbres ». Les épines rouges des pins assoiffés étaient, pour beaucoup d’entre eux, les premières conséquences visibles du dérèglement climatique dans leur forêt.

Les forestiers n’y ont rien replanté, assumant la cicatrice encore visible d’un été caniculaire non loin des gorges de Franchard, une zone très fréquentée par promeneurs et grimpeurs. « On a laissé faire la dynamique naturelle », explique Matthieu Augery, responsable à l’ONF Île-de-France Est, ajoutant que la décision a aussi été prise en raison du sol de la parcelle, particulièrement pauvre. « Fontainebleau est une forêt à part en Ile-de-France car les sols sableux sont très riches par endroits, très pauvres par d’autres. Ce sont ces zones-là qu’on ne réinvestira plus », explique-t-il

Comme toutes les forêts d’Ile-de-France, Fontainebleau s’adaptera, dans les prochaines décennies, à un climat qui tendra de plus en plus vers le méditerranéen. Mais, à la différence des autres, la forêt la plus fréquentée de France (6 millions de visiteurs en 2022) devra le faire en tentant de sauver ce qui fait d’elle une partie du patrimoine naturel français.

Laisser faire la régénération naturelle

A quoi ressemblera la forêt de Fontainebleau en 2050 ? « Elle sera différente, la proportion d’essences va changer », reconnaît Matthieu Augery. Le protocole Deperis, mis en place depuis 2017 dans le massif, identifie celles qui souffrent le plus : le chêne pédonculé, le frêne et le hêtre seront peu à peu délaissés car « on voit bien qu’ils auront du mal avec le climat qui change ». « Mais il restera toujours des chênes, arbres emblématiques de cette forêt, sourit-il. Fontainebleau ne va pas se transformer du jour au lendemain en lande de Gascogne, il n’y aura pas non plus d’eucalyptus. »

Même au temps de l’adaptation, la ligne des forestiers à Fontainebleau reste la même : laisser faire la régénération naturelle dès que c’est possible, et accompagner la forêt en « lui donnant un coup de pouce » lorsqu’elle est en difficulté, comme le dit Guillaume Larrière. Depuis l’hiver 2021-2022, près de 105 000 arbres ont été plantés, plus de la moitié étant des chênes (sessiles et pubescents en majorité) ainsi que des bouleaux, des alisiers, des cormiers et même quelques cèdres.

On trouve certains des jeunes arbres plantés il y a quelques mois au bord de la route de Tavannes. Les chênes sont si frêles qu’un promeneur pourrait les arracher sans faire attention. Pour les protéger de la maladresse humaine et de la faim des cervidés, ils sont entourés de grilles de protection. Pour donner toutes les chances au chêne, qui malgré son statut emblématique « a toujours eu du mal à pousser à Fontainebleau », rappelle Matthieu Augery, il est planté avec des compagnons : quelques bouleaux et fruitiers. Ces derniers pousseront plus vite et couvriront le jeune chêne d’ombre.

Un massif résilient

Dans une autre parcelle non loin de là, plantée il y a un an, le chêne dépasse les 2 mètres et les bouleaux, ayant rempli leur rôle, ont été taillés en hauteur pour le laisser grandir. Cette méthode dite de la « futaie irrégulière », qui mélange essence et générations, est une garantie de diversité.

A court et moyen terme, le visage de Fontainebleau dépendra de ces ajustements, qui orienteront le décor forestier. La pluviométrie du printemps sera aussi de plus en plus importante, les jeunes plants ne recevant pas d’eau autrement. L’ONF espère un taux de reprise de 70 %, un chiffre optimiste alors que les sécheresses s’accumulent dans la région. « Les incertitudes sur le degré du réchauffement nous poussent à agir, mais sans tout révolutionner », résume Guillaume Larrière, qui répète que la forêt de Fontainebleau est résiliente. Elle a, après tout, triplé de surface depuis deux siècles. Il ne manque pas non plus de rappeler que, selon les registres de la forêt remontant plusieurs siècles, la parcelle laissée à elle-même, où les hectares de pins ont dépéri en 2019, était déjà une zone de landes il y a cent cinquante ans, avant qu’on y plante des arbres. Elle est simplement redevenue ce qu’elle était.