Les vignes de Saâcy

Saâcy, Nanteuil et Citry sont les 3 villages de Seine-et-Marne en limite de l’Aisne, dans la zone d’appellation Champagne, depuis 1921.

Les 40 hectares de vignes de Saâcy sont plantés dans des sols argilo-calcaires, sur les coteaux ensoleillés de la Vallée de la Marne, mais aussi en amont du ru Philippe et dans le hameau de Chantemanche.

Plusieurs viticulteurs exploitent ces terres, aux lieux-dits Les Blancs Savarts, Les Longs Sillons, Le Buissonnet, Les Picherettes, Les Chênes, Les Elus, Les Frileuses, les Fortes Terres…

Les travaux de la vigne          

Être viticulteur est un métier de passion et de savoir-faire.

Entretenir des vignes nécessite patience et grand soin toute l’année, ainsi qu’une bonne forme physique.                                              

Début novembre, à la chute des feuilles, on pratique « la taille ». Au printemps, on procède au « liage » du bois laissé que l’on attache sur des fils pour le guider. En mai, lors de « l’ébourgeonnage », on sélectionne les bourgeons à conserver. En juin, on réalise « le palissage » et on conduit la végétation entre 2 fils car la croissance est de 5 à 7 cm par jour, si les conditions climatiques sont bonnes. En juillet, le développement de la vigne ralentit mais le raisin continue à se former. A partir de juillet, on supprime les gourmands appelés aussi « entre-cœur ». Les grains se gorgent de soleil et mûrissent jusqu’au début du mois de septembre.

Il faut, bien sûr, entretenir les sols, enherber certaines zones pour le passage des machines quelle que soit la météo, en désherber d’autres et travailler la terre avec un « enjambeur » pour l’ameublir. On broie les sarments et bois de taille pour les utiliser en mulching. On sort le vieux bois pour éviter les maladies et on le brûle en bordure des vignes ou dans les cheminées, l’hiver.

Les vendanges

Le feu vert des vendanges est donné entre la fin août et la mi-septembre pour le Pinot noir, le Pinot Meunier (raisin noir à pulpe incolore) et le Chardonnay (raisin blanc), à des dates qui varient selon les cépages et la commune. Elles sont fixées par arrêté préfectoral annuel, en concertation avec la profession, en fonction de l’évolution de la maturation du raisin.

Sur les coteaux inondés de soleil, dans une ambiance conviviale, commence alors un dur labeur en un temps très court. Chaque année, les viticulteurs embauchent des saisonniers. 

La récolte dure une dizaine de jours.

Les grappes sont coupées avec un sécateur par des mains expertes, déposées dans des caisses qui seront transportées jusqu’au pressoir. Le dos courbé dans les vignes ou un genou à terre, on cherche la meilleure position pour résister et éviter les crampes. Mais le soir, la fatigue est immense et les courbatures sont le lot de tous. Personne ne songe à veiller tard pour avoir la force de repartir le lendemain. La longue semaine est harassante et se termine par un moment festif, très attendu « le cochelet », apéritif dînatoire qui clôt les vendanges, rassemble une dernière fois tous les participants et scelle souvent l’amitié.

Une belle aventure humaine.