Qu’il s’agisse de la sexualité, de la violence, de la mort ou du rapport souvent complexe que nous avons aux mythes ancestraux et à l’histoire, collective ou personnelle, Stéphane Pencréac’h n’a de cesse depuis sa première exposition en 1992 d’explorer la profondeur et les paradoxes de l’âme humaine.
Véritable parcours visuel et émotionnel, Petites formes reprend certains des thèmes chers à l’artiste. C’est tout son univers créatif, élaboré et construit au fil des trois dernières décennies, qui est invoqué.
Ici le corps, celui nu d’une femme allongée avec de part et d’autre de la composition l’esquisse de tentures, rendant cette nouvelle odalisque à la fois inaccessible et mystérieuse.
Là, la mort, incarnée par un squelette suspendu dans le vide, dont les os, non pas blancs mais noirs, comme en négatif, se détachent sur un fond rouge avec, à nouveau, l’esquisse de tentures l’encadrant.
Cette représentation de rideaux ou de tentures bordant la scène centrale nous la retrouvons souvent dans les toiles et dessins de Stéphane Pencréac’h, nous rappelant peut-être que la vie n’est qu’une grande scène sur laquelle chacun de nous joue le rôle qu’il s’est attribué ou que la société lui attribue. Peut-être, aussi, l’artiste nous suggère-t-il qu’il faut pencher notre regard au-delà du voile des apparences pour saisir l’essence même de la vie.