Du 10 au 15 septembre 2024, la Galerie du Génie de la Bastille
accueille l’exposition « Double vue ».
Paysages et Personnages Sensibles aux atmosphères et à la sensorialité des lumières,
Anna Ertzbischoff et Christine Pique cherchent à transmettre l’émotion
esthétique que celles-ci provoquent en elles. Mais ce qu’elles perçoivent
dans cette contemplation se traduit de façon différente pour chacune,
dans leur rapport à la distance, aux matières, au temps et à la question
de la trace humaine… Chez Anna Ertzbischoff, nous plongeons dans le paysage comme dans
une eau claire : une immersion totale, sans personnage. Frontalité du sujet. La lumière – souvent de plein jour – est au centre
et les couleurs sont intenses. Son souhait est de capter l’essence du moment présent, être en
connexion avec le monde qui l’entoure. Les mouvements du pinceau
sur la toile expriment cette force de va-et-vient allant du paysage à la
peintre. La fluidité, la sensorialité de la matière picturale semblent illustrer le
mot de nourriture terrestre – ou céleste – au sens physique du terme. Chez Christine Pique, le paysage est un voyage. Saisi à travers la vitre
du train, il est un monde en devenir, un désir vers lequel on tend. est
traversé, les vues sont de biais, les lumières extérieures se mêlent aux l
umières intérieures par des jeux de reflets. Des lumières aux limites :
celles de l’aube, du crépuscule ou de la nuit. La rêverie oscille du très près au très loin. Son souhait est de faire émerger le mystère de ce qui est entre aperçu
sans être compris et de redéployer ce temps. Comme chez Anna Ertzbischoff, pas ou peu de représentations humaines dans le paysage lui-même. Des personnages apparaissent cependant mais « à côté »,
sur d’autres peintures ou pastels, comme traversant un paysage
imaginaire
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