Après l'exposition solo de Rakajoo l'année dernière au Palais
de Tokyo, découvrez les nouvelles œuvres du peintre français,
nous invitant à un voyage visuel à travers ses "Quatre Chemins."
Puisant dans sa vie personnelle, l’œuvre de Rakajoo nous dévoile des fragments
de son quotidien, à la fois dans ce qu’il a de plus futile et de plus grandiose,
mais toujours avec distance et retenue. Il en tire des scènes de vie d’apparence
anodine (paysages urbains, portraits de proches ou de lui) mais dont les détails,
disséminés avec malice comme autant d’indices sur la toile, confèrent à sa peinture
plusieurs niveaux de lecture.
Se plonger dans ces œuvres c’est participer à une réflexion sur des sujets aussi
intimes qu’universels, personnels autant que politiques. Comme le souligne
Hugo Vitrani, curateur de l’exposition au Palais de Tokyo, « la peinture de Rakajoo
trouve ses racines dans cette âme afropéenne caractérisée par une dualité et un
pluralisme : être à la fois Africain, Européen, mais être aussi les deux ensemble, sans
dissociation. »
Les lieux, de vie ou de passage, occupent une place centrale dans le travail de l’artiste.
Des lieux dont les noms ont souvent perdu leur sens originel en passant dans le langage
courant et qu’il aime à nous faire réentendre.
Après "Les trois châteaux", évocation personnelle des quartiers de Château rouge,
Château d’eau et Châtelet, c'est cette fois sous le signe des "Quatre Chemins" que
Rakajoo place cette série de nouvelles œuvres. « Quatre Chemins » : le nom d’un
ancien faubourg du nord-est parisien, mais aussi une façon de signifier concrètement
et symboliquement que c'est là, à la croisée des chemins, qu'il a choisi de se tenir
et de nous convier.