Pulp·e est un projet d’exposition qui est né de nos intérêts communs pour la symbolique, l’interdisciplinarité, la porosité des médiums et de la dé-hiérarchisation de l’art. Il questionne la construction de l’image, dans sa réappropriation, dans son écriture, dans sa transposition en dessin - spatialement, prodiguant de nouvelles informations incluant le corps afin de nous faire déambuler dans de possibles narrations. Le titre même du projet renvoie d’une part à une typologie spécifique de bandes dessinées, les Pulp (abréviation de pulp magazine, publications peu coûteuses et grand public, populaires aux Etats-Unis jusque dans les années 1960), et l’ajout du E propose une autre signification, plus concrète, la pulpe. Titre hybride, l’exposition présente elle aussi plusieurs états.
L’occupation de l’espace est une préoccupation centrale de notre projet. D’une esquisse tracée sur le carnet, elle viendra se déployer dans l’espace sous forme d’un costume démesuré, d’une grande chemise, d’un long rideau, de films « dessinés », de notes, d’esquisses, etc. Les formes populaires et folkloriques reprises et dessinées par Benjamin Hochart, dépasseront le cadre de la feuille de papier. Il crée ainsi de nouvelles narrations et de nouveaux scénarios, qui nous situerons toujours entre la ligne – le trait ; et l’image – recomposée, assemblée, animées, filmée. De multiples supports et processus (dessin, peinture, œuvre textile, installation, vidéo) se déploieront dans l’espace du Drawing Lab qui deviendra le théâtre d’une narration inédite dont le spectateur en activera les divers scénarios possibles, invitant à reconsidérer l’espace public et la présence du corps.