Une plongée inouïe au cœur des ténèbres.
Oui, c’est l’invitation que je lance ici !
Qui m’accompagne ?
La critique est excellente et le roman éponyme a obtenu le prix Renaudot en 2017.
POUR INFO : le site du théâtre a, en ce moment, une offre privilège (pris mon billet le 8 février) qui est plus intéressante que celles des Billetreduc etc....
La disparition de Josef Mengele - Une cavale édifiante.
Une histoire fascinante et un excellent comédien, telle est la recette d’une très bonne pièce de théâtre. L’histoire (adapté du roman éponyme d’Olivier Guez) c’est celle effroyable, de Josef Mengele surnommé l’Ange de la mort pour avoir mené des expériences médicales inhumaines sur les prisonniers d'Auschwitz.
Et le comédien c’est Mikael Chirinian qui raconte seul, immobile et puissant le parcours de ce personnage, à la fois monstre abject et homme ordinaire. Porté par la voix implacable du récitant, on est captivé par ces 40 ans de cavale en Amérique Latine, par les soutiens et la protection d’Etat dont il a bénéficié, par l’absence de remords ou de culpabilité, par la petitesse bien humaine d’un boucher sans scrupule.
La rencontre avec son fils Rolf, à l’aube de sa disparition définitive, vient clore cette fuite comme le seul procès auquel il aura été confronté. La pièce prend alors une tournure plus universelle en nous interpellant sur les racines du Mal, sur la force des idéologies et la faiblesse de nos âmes.
Mikael Chirinian, seul au centre d’une installation « vestige » de l’histoire de Joseph Mengele, vient nous alerter sur le risque de l’oubli et le danger d’une histoire qui se répète…Saisissant !
Enric Dausset - Théâtral Magazine