Prix : 3€
Pour sa nouvelle exposition, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé propose à ses visiteurs un spectacle en 3 dimensions.
Henri Caruel (1899 – 1978), photographe talentueux avait pour habitude d’utiliser un stéréoscope afin de donner à ses photographies de tournage un spectaculaire rendu en relief.
Entre 1942 et 1953, le photographe Henri Caruel (1899-1978) était engagé sur les tournages d’une trentaine de films, au nombre desquels figurent de prestigieuses productions : Les Enfants du Paradis et Les Portes de la nuit de Marcel Carné, Falbalas de Jacques Becker, Premier de cordée de Louis Daquin et bien d’autres.
Quand un photographe français inventait la 3D
Employé par Pathé sur plus de seize productions, Caruel n’était certes pas le seul photographe de plateau sur les films, mais le seul à réaliser des photographies en stéréoscopie. L’utilisation d’un appareil Monobloc à double objectifs, permet, grâce à une visionneuse dédiée, un spectaculaire rendu en relief, rendant ses clichés uniques. Le procédé n’est pas nouveau (le premier stéréoscope fut mis au point en 1832), mais ses photographies en stéréo demeurent un exemple unique et encore inexpliqué dans le contexte tardif des années ’40 et ’50, de surcroît, pendant l’Occupation, quand réaliser une photographie était très coûteux.
Le fait est qu’Henri Caruel, qui maitrisait parfaitement le procédé, a réalisé des photographies exceptionnelles au moyen d’un procédé qu’il semblait être alors le seul à utiliser sur les tournages, en intérieur et en extérieur.
Après le décès de l’épouse d’Henri Caruel et la découverte par ses nièces d’un ensemble de quatre mille plaques de verre à usage stéréoscopique, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé en a fait l’acquisition en 2019 et en présente aujourd’hui pour la première fois une sélection.
En mettant en regard les photos inédites d’Henri Caruel avec d’autres types de documents iconographiques et de matériels promotionnels d’époque, tels que des bandes-annonces, des photographies de plateau, des affiches originales et des maquettes préparatoires de décor, l’exposition ressuscite en deux et trois dimensions les coulisses du cinéma sous l’Occupation et de l’après-guerre. Elle interroge aussi l’usage de la stéréoscopie pour le cinéma dans les années ‘40, pour lequel il n’est aujourd’hui possible que de formuler des hypothèses. L’exposition permet de visionner environ 200 photographies en relief d’Henri Caruel.
Une exposition inédite et un dispositif exceptionnel :
L’exposition Henri Caruel, Stéréoscopie de cinéma (1942-1953) se déploie sur trois niveaux.
Neuf bornes modernes, à visionnage et manipulation individuels, offrent une vision spectaculaire des plaques photographiques stéréo originales. Des visionneuses numériques complètent ce dispositif, ainsi qu'un système d’écrans associés à des lunettes 3D à usage unique.
Cette exposition a bénéficié de la collaboration de l’agence Instant 3D, spécialisée de de scénographie dans la création d'expositions en 3D.
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