Dans ce seule-en-scène avec Aurélie Saada, Daniel Benoin explore la profondeur saisissante d’un des plus beaux textes de Botho Strauss, Une lettre de mariage, extrait du recueil de nouvelles “Personne d’autre”, un monologue intimiste, d’une grande force et d’une grande beauté.
Au lever de rideau, une femme, vêtue de chagrin et de dignité, est seule, dans un grand appartement, enfouie dans une veste qui appartient à l'homme qu'elle aime et avec lequel elle a vécu dix-sept ans. Aujourd'hui cet homme se marie avec une jeune femme. Il ne l'a pas invitée à la fête, alors elle lui écrit.
Elle a plus de quarante ans, ils n'ont pas eu d'enfant, il ne lui reste rien qu'une photo à laquelle, souvent, elle s'adresse, qu'elle serre sur son coeur pour mieux, qui sait, en retenir le souvenir. Elle ne pleure pas, mais elle est parfois violente, elle a peur, et puis elle craque, tente de rétablir la chronologie de l'amour, d'analyser les racines du chagrin, et puis rit, d'elle, de son sort, et de lui, l'infidèle... Lucide et brisée, elle se reconstruit dans sa parole libérée, jusqu'à atteindre une forme de splendeur, et reconquérir sa féminité au coeur même de la douleur.
A 19h
Durée 1h
Une invitation à proposer (profil actif avec photo, sans carton jaune ou rouge). Pièce à l'ouvreuse si besoin.
Réservation sur vos sites habituels.