Si l’animal est présent dès le premier traité d’architecture, quand s’invente le récit de son origine, la façon dont il traverse l’histoire de la construction de la ville est représentative des grands basculements sociétaux.
Chaque période reflète la considération que nous lui portons et les orientations qui ont conduit à la présence ou à l’absence de certains animaux dans la ville et le territoire : du Paris gallo-romain à la période préindustrielle, des récits mettent en lumière une cohabitation marquée par une forme d’animalité de la ville, des bêtes, mais aussi une « animalité humaine » ; puis l’industrialisation et l’hygiénisation de la capitale mettent l’animal et la ville sous contrôle ; enfin, la période contemporaine, face aux enjeux écologiques, interroge les modalités d’un nouveau partage de la ville avec le vivant.