L'Orchestre national d’Île-de-France dirigé par Vassily Sinaisky interprète la tempétueuse Dixième de Chostakovitch.
Sélim Mazari rend honneur au chant pianistique mozartien.
Achevé au mois de mars 1785, le Concerto en ut majeur K. 467 séduit immédiatement les amateurs par ses mélodies aisément mémorisables, sa partie de soliste riche en figurations variées, son souci du pur plaisir sonore révélé à travers le rôle important conféré aux instruments à vent. Le connaisseur appréciera, lui, le raffinement formel, le travail de développement entrepris dès l’exposé des thèmes, les éléments de reprise continuellement variés, les modulations lointaines et les harmonies subtiles qui surprirent le propre père de Mozart, Léopold.
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La Symphonie n° 10 de Dmitri Chostakovitch nait au lendemain de la mort de Staline - mort qui coïncide au jour près avec celle de Prokofiev, laquelle passa totalement inaperçue, preuve supplémentaire du peu de cas que le régime soviétique faisait de ses musiciens.
Certains commentateurs ont du reste vu dans cette partition une expression du climat de peur que faisait régner le régime, visant les intellectuels et les artistes en tête. Le scherzo acide qui tient lieu de deuxième mouvement serait même le portrait musical du « petit père des peuples » - ou plutôt une caricature.
Et l’utilisation de la signature musicale D-S-C-H, évoquée çà et là, puis répétée frénétiquement à partir du troisième mouvement, serait une manière de marquer le triomphe du compositeur d’avoir survécu au tyran.
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