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La popularité de La Cenerentola, créée à Rome en 1817, rivalisa pendant une bonne partie du XIXe siècle avec celle du Barbier. Le merveilleux qui faisait le charme de la Cendrillon de Perrault a disparu de l’opéra : plus de carrosse magique se changeant en citrouille, plus de marraine qui règle toutes les difficultés d’un coup de baguette magique et surtout plus de pantoufle de vair – cette chaussure à la fourrure délicate qui par son nom, déjà, nourrissait de féeriques ambiguïtés. L’opéra est tout entier porté par la confusion – des opinions, des genres et des sentiments. Musicalement, celle-ci prend successivement plusieurs visages d’une incroyable diversité gorgée d’allégresse. Rossini mettait un point d’honneur à ce que la morale ne puisse se passer de la bonne humeur. Pari hautement réussi avec cette œuvre tout aussi tendre que pétillante. Cette production sera l’occasion de retrouver Thomas Hengelbrock au pupitre, Marina Viotti, récente Périchole et qui tiendra là aussi le rôle-titre, et de découvrir la vision scénique de Damiano Michieletto de ce dramma giocoso où la bonté, surtout quand elle triomphe, est le meilleur remède à la méchanceté.
Opéra chanté en italien, surtitré en français et en anglais
Durée 1h30 - Entracte 30 mn - 1h