Représenter la lumière, ne serait-ce pas s’emparer de l’intangible en retranscrivant une impression – ce phénomène même qui influença Claude Monet pour intituler son oeuvre Impression, soleil levant (1872-1873), présageant sans le vouloir le nom d’impressionnisme du mouvement éponyme ? Ces peintres sortirent de leur atelier avec la volonté de capturer les multiples facettes des paysages, dont le visage mute au rythme du soleil.
Le peintre Omar Mahfoudi, lui, fait l’expérience de la lumière par la fenêtre de son atelier. Il s’imprègne de l’image du jour qui défile pour laisser place à la nuit, le temps des rêves. Alors qu’il se saisit de la sensation laissée, la couleur s’échappe de ses pinceaux, épousant la palette chromatique qui transforme le ciel. Son exposition personnelle Waiting for the Light to Change se définit comme une flânerie du crépuscule jusqu’au lever du jour, une expédition nocturne à la recherche de la clarté.
Aux murs, les paysages se succèdent. Terrains privilégiés d’une lumière mouvante, ils exposent les expérimentations chromatiques d’Omar Mahfoudi. Dans son éternelle quête pigmentaire, le coloriste s’aventure dans les mystères de la nuit. Comment la couleur peut-elle exister dans le noir ? Omar Mahfoudi associe l’exploration de la lumière à l’étude de son absence.