Assiégée depuis dix longues années, Troie tombe aux mains des Grecs.
Brutal, aveugle, le massacre commence.
Hélène est seule.
C’est par la guerre qu’elle [Hélène] nous raconte son paradis perdu.
C’est ce combat qui ouvre cette tragédie.
Comment se relever ?
Détruite, elle se reconstruira dans la confrontation.
Ivre de rage et de sang, Ménélas titube en lui-même.
Lui se raconte par la perte d’un amour fantasmé.
Un amour qu’il n’a su apprécier jusqu’à ce qu’il disparaisse.
Jusqu’à ce que l’absence lui rende sa conscience.
Jusqu’à ce qu’il trouve refuge dans les bras de la guerre.
C’est sur un champ de ruines qu’il retrouvera Hélène.
C’est face à elle et grâce à elle qu’il retrouvera le chemin de la parole.

Créée spécialement pour le Théâtre Nanterre-Amandiers, Simon Abkarian, qui joue le rôle de Ménélas aux côtés de Marie-Sophie Ferdane, prend le récit antique à contre-pied et écrit un dialogue sur mesure, aussi charnel que sensuel. Avec lui, Hélène cesse d’être un objet se déplaçant au gré du vouloir des hommes et réoccupe l’espace qu’on lui a confisqué : son humanité…

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