A ne pas rater ! Une pépite ce soir au Festival du film indépendant américain aux Champs Elysées : le premier et unique film de la célèbre artiste Sophie Calle
Réflexion historique, excursion thématique dans le passé, aller à la rencontre de films emblématiques et fondateurs d’une certaine indépendance : rage de vivre, résistance, rébellion et liberté. Portée par les paroles d’un hit planétaire et libertaire ayant marqué la décennie 90 et au-delà, véritable hymne à la révolte et à l’émancipation, cette section s’est imposée comme une évidence : créer un espace de rencontres, de discussions et de fulgurances autour de l’amour et du désir filmés par des réalisatrices dans les années 1990. Une sélection de quatre longs métrages habités par la question de libérer le désir, interrogeant les représentations & le genre, quatre brillants regards féminins dont trois films lesbiens qui incarnent un moment culturel et artistique phare de cette décennie bouleversante et qui ont inspiré des générations entières d’artistes et de réalisatrices.
Premier et unique long métrage de l’artiste pluridisciplinaire Sophie Calle, No Sex Last Night, tourné en 1992, a été notre point de départ. En partance de New York à destination de la Californie, elle embarque caméra au poing avec Greg Shephard à bord d’une Cadillac et plante le décor de notre propre road trip à travers la décennie 90. Signé du nom des deux amants, No Sex Last Night est un docu-fiction sur leur intimité (ou plutôt sur leur absence d’intimité) qui donne davantage à voir leurs névroses que des paysages mythiques baignés par les lumières de l’Ouest. Ils se filment, il la délaisse, elle le désire. Une histoire d’amour et de (non) désir, un road trip expérimental, intime et sans concessions, une vidéo méta les réunissant à jamais, la fin d’une relation et le début d’une nouvelle ère.