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Sortie n° 23574261, créée le 29 10 2025
Nitsch / boyer
Sponsor
Organisateur
Date de la sortie
Heure de début
Jeudi 30 Octobre 2025

Inscriptions & désinscriptions jusqu'à :
04:45 (du matin) (H-12)
16:45
Descriptif de la sortie
Sortie gratuite 

 

HERMANN NITSCH 

BIRTH OF LIGHT

Né à Vienne en Autriche en 1938, Hermann Nitsch grandit dans un climat marqué par la guerre et la violence. Un contexte qui influencera profondément son œuvre. Très tôt, il s’imprègne de poésie, de graphisme, de théâtre, mais aussi de lectures religieuses, psychanalytiques et philosophiques. Nourri de mythes antiques et de symboles issus de diverses civilisations, Hermann Nitsch développe dès 1957 ce qui deviendra l’œuvre de toute une vie : le Orgien Mysterien Theater (« Théâtre des Orgies et des Mystères »). Véritable théâtre rituel, il puise dans un ensemble de croyances et de traditions spirituelles, mêlant symboles chrétiens, païens et mythologiques au sens large. L’artiste crée des cérémonies dionysiaques mises en scène sous la forme de drames collectifs, conçus comme des expériences de transe, de catharsis et de communion où le geste, la matière et le corps visent une reconnexion profonde avec l’essence même de l’être.

Il conçoit ses théâtres dans une Autriche encore marquée par le refoulement du passé nazi et cherche à provoquer une véritable catharsis collective, une manière alors de libérer les traumatismes enfouis, mettant son art au service de l’humain. Profondément humaniste, il voulait aider l’homme à s’élever, à accéder à un moment de révélation et de pureté. Son œuvre, nourrie de spiritualité, s’appuie sur les symboles et gestes chrétiens avec lesquels il a grandi mais aussi sur les grands mythes fondateurs des civilisations. En unissant ces références, il cherche à révéler une dimension universelle du sacré, faisant de celui-ci un langage commun permettant d’accéder à la lumière.

Son art provoque une prise de conscience de l’existence, convoquant tous les sens du spectateur : la vue, l’ouïe, le toucher et l’odorat, dans une expérience immersive et cathartique créant un Gesamtkunstwerk : une œuvre d’art totale. Son travail s’inscrit dans le mouvement de l’actionnisme viennois, dont il devient l’un des piliers, en repoussant les limites de la performance, entre peinture, musique et théâtre.
Ses Aktionen (actions) prennent souvent la forme de rituels empreints de symbolisme sacré où le sang (qui peut être véritable ou métaphorique) devient matière picturale et spirituelle. En 1960, il entame ses premières Malaktionen (« peintures-actions »), marquant la naissance de ses Schüttbilder : des toiles marquées par des projections de peinture rouge, couleur du sang et du sacrifice. Il intitule ces premières peintures Kreuzwegstationen (« Station du Chemin de croix »).

Cette couleur occupe dès lors une place centrale dans son œuvre. Pour l’artiste, le rouge ne renvoie pas uniquement à une symbolique religieuse : il représente un élément vital, universel, partagé par toutes les cultures. Il incarne à la fois la mort et l’intensité de la vie. Cette « intensité » est fondamentale dans son travail : elle traverse ses toiles, elle heurte, questionne, elle est un éveil à l’être.

JOANNE BOYER 

NAUFRAGÉ DE L'ÂME

La transition de Jean-Baptiste à Joanne Boyer se donne à voir comme un processus à la fois intime, social et artistique. Son témoignage publié sur Instagram, l’exposition « Naufragé de l’âme » et la grande toile « Love » sont autant de lieux où s’articulent dévoilement et opacité, fragilité et puissance créatrice. 

Car l’œuvre de Boyer ne se réduit jamais à l’anecdote biographique. Elle prend racine dans une expérience intime — celle d’années de silence, de refoulement et de clandestinité — mais se déploie dans l’espace public de l’art comme un geste de résistance. Dire « j’existe pour qui je suis » ne constitue pas seulement un cri personnel : c’est un acte esthétique, une manière de transformer la peinture en langage d’affirmation et de survie.

En mobilisant le cadre théorique d’Alexandre Baril, on comprend que cette trajectoire n’est pas seulement individuelle. Elle illustre les rapports de pouvoir qui traversent les transitions de genre dans nos sociétés, où l’injonction à l’aveu pèse particulièrement sur les personnes trans. Là où l’on attend souvent une transparence totale, Joanne revendique au contraire un droit à l’opacité : montrer sans tout dire, préserver le mystère comme forme de liberté. Son art figuratif devient ainsi le lieu paradoxal où se rencontrent visibilité et secret, confession et résistance.

« Love », toile majeure née de sa résidence à Fontevraud, incarne ce double mouvement. Dans la profondeur des visages, dans la gravité des corps et dans la lumière vacillante qui les traverse, s’exprime moins une identité acquise qu’une identité en devenir. La peinture devient ici un espace de renaissance : un passage, un seuil, un lieu où s’invente une nouvelle manière d’être au monde.

Inscrire Joanne Boyer dans le champ de l’art contemporain revient aussi à la situer dans une constellation plus large d’artistes qui explorent, chacun à leur manière, les passages de l’identité et du corps. Avec Edi Dubien, elle partage une figuration de la fragilité, des figures androgynes traversées par l’inquiétude. Avec SMITH, elle rejoint une esthétique du passage et de la métamorphose, mais en choisissant la peinture figurative comme terrain de cette transmutation. Avec Wu Tsang, enfin, elle se rapproche de la revendication d’un droit à l’opacité : une création qui ne livre pas tout, qui protège le secret comme condition de l’existence.

L’art de Joanne Boyer se situe alors à la croisée des études trans et de l’histoire de la peinture : un espace où le droit d’exister ne passe pas par l’explication mais par l’acte créateur. « Naufragé de l’âme » témoigne de cette puissance. Loin d’illustrer une identité figée, l’exposition ouvre un passage vers une identité en mouvement, incertaine mais vivante.
Ainsi, « Love » et l’ensemble des toiles de cette série apparaissent comme le lieu d’une renaissance. Joanne Boyer s’y affirme pleinement comme artiste et comme femme, non pas en cédant à la logique de l’aveu, mais en transformant la peinture en langage de résistance et de révélation.

- Henri van Melle

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