« Ne pas parler de sculptures peintes », expliquait Alberto Giacometti
à son galeriste, Pierre Matisse, en 1950, « la couleur fait partie de la sculpture,
[les sculptures] sont peintes à l’huile comme les tableaux. »
C’est la volonté de faire des figures « vivantes », qui pousse l’artiste à s’emparer
de sa palette et de ses pinceaux pour « animer » ses sculptures, de petite
ou de grande taille.
L’Institut Giacometti présente pour la première fois l’essentiel de sa collection
de plâtres peints, réunissant des oeuvres emblématiques comme Stèle,
les Femmes de Venise ou encore Figurine dans une cage et révélant ainsi au
public une part émouvante et secrète de l’œuvre de l’artiste. À toutes les
étapes de sa carrière, Alberto Giacometti a manifesté son désir de relier intimement
sculpture et peinture, en peignant certaines de ses sculptures en plâtre et en bronze,
allant même parfois jusqu’à peindre sur des œuvres achevées installées dans une exposition.