Sur une idée originale de Meziane Azaïche
Plus invisible que le travailleur immigré, il y a sa femme.
Tanina Cheriet, a accompagné sur quelques concerts son père Idir dans ses tournées pendant 6 ans
Ne me libérez pas, je m’en charge !, spectacle vivant aux allures de comédie musicale, répare cette injustice en donnant chair à l’expérience singulière, très peu relayée, des femmes de l’immigration maghrébine en France.
Tout au long du XXème siècle, les chanteuses de l’exil ont pourtant accompagné l’exil des femmes immigrées, et celui intérieur des épouses laissées au pays – délaissées ? – par leurs hommes partant pour la France.
Forgé au tournant des années 40 et 50, d’abord avec les hommes qui chantent des duos imaginaires, ce répertoire féminin est ensuite porté des artistes femmes qui bravent les tabous et se lancent comme chanteuses, à Paris puis dans toute la France, et enfin dans leur pays d’origine. Parmi elles : Najat Aatabou, Hanifa, Cheikha Remitti.
Sur scène, comédienne, chanteuses et cinq musiciens ravivent la richesse d’un répertoire qui marqua les combats pour l’émancipation féminine mais aussi ceux contre le racisme et les discriminations.
Musique : Amar Chaoui (derbouka, percussions, chœurs), Abdenour Djemaï (guitare, mandole, chœurs), Rafik Korteby (claviers), Hichem Takaoute (basse, chœurs), Comédie & chant : Tanina Cheriet
Durée : 1h30