Sam Szafran (1934-2019) occupe une place très singulière dans l’histoire de l’art de la deuxième moitié du XXe siècle. Il a voué son œuvre à une approche figurative et poético-onirique du réel qu’il a développée loin du monde de l’art et de ses engouements, dans le retrait de l’atelier.
Une enfance particulièrement difficile, marquée par les catastrophes de la Seconde Guerre mondiale dans une famille d’origine juive-polonaise, lui a fait préférer cette solitude, se focalisant sur sa propre existence et ses états intérieurs pour donner naissance à ses thèmes de prédilection. Trois ans après la disparition de l’artiste, le musée de l’Orangerie met en lumière, dans la première exposition organisée par un musée français depuis deux décennies, les quelques sujets pour lui existentiels – ateliers, escaliers et feuillages – qui ont tous en commun son environnement immédiat.
Mickalene Thomas : Avec Monet
Pour ce contrepoint contemporain, Thomas a créé trois nouveaux grands collages, un tableau monumental et une installation immersive in situ mettant à l’honneur sa vidéo/sculpture de 2016, Me As Muse. Ces oeuvres rendent compte de l’étendue du langage visuel cultivé par l’artiste depuis 20 ans, tout en évoquant sa résidence dans la maison de Claude Monet à Giverny, en 2011.