Bonjour,
Je vous propose d'aller voir l'exposition temporaire "Portrait éphémère du Japon" au musée Guimet
Pour réaliser la très belle série "Hakanai Sonzai", le photographe s’est rendu au Japon pendant 8 mois environ, entre décembre 2019 et août 2020, et y a rencontré des yakuzas, des rescapés de Fukushima, ou encore des hikikomori, ces personnes vivant coupées du monde et des autres, cloîtrées le plus souvent dans leur chambre.
En sillonnant le pays de Kyoto à l'île de Yakushima, en passant par les bas-fonds d'Osaka, la ville fantôme de Yubari, ou encore la forêt sacrée d'Aokigahara, Pierre-Élie de Pibrac est allé à la rencontre de personnalités en rupture, animées par l'envie de se reconstruire. La série dévoile ainsi 17 grands portraits couleurs, avec chacun leur histoire à l'instar de Kinji San, l'un des derniers anciens mineurs de Yubari ou encore de Sanae San, endormie au pied du Mont Fuji et évoquant "La Ballade de Narayama".
En plus de ces sublimes portraits, témoignant du Japon des exilés intérieurs, l'exposition propose également plusieurs vitrines où l'on retrouve notamment d'autres clichés et divers objets, comme le "goshuincho", le fameux carnet que l'on fait tamponner à chaque visite des lieux sacrés au Japon, ou encore les différents ouvrages ayant permis au photographe de se faire une idée de la culture japonaise avant son départ ("Chronique japonaise" de Nicolas Bouvier, "Le Chrysanthème et le sabre" de Ruth Benedict...). Enfin, en contrepoint de la série "Hakanai Sonzai", le musée Guimet dévoile une seconde partie réalisée là encore par Pierre-Élie de Pibrac, et consacrée celles-ci aux natures mortes et paysages en noir et banc aux allures d'estampes.