Je suis un animal d’exception
Sommes-nous des êtres à part dans le monde du vivant ? Sommes-nous supérieurs aux autres animaux ? Alors qu’il devient difficile de définir le propre de l’Homme, les sensibilités à l’égard des animaux s’expriment et leur défense se radicalise.
Je suis un champion
La marionnette de Zinedine Zidane de l'émission "Les Guignols de l'info" vous accueille dans cette section dynamique : place aux sports, aux performances des champions qui repoussent les limites de leur corps biologique par l’entraînement physique et mental, par la créativité, mais aussi grâce à l’innovation technique.
Je suis un cyborg
Dans une ambiance futuriste, vous entrez dans le monde imaginaire des super héros bardés de métal et dans la réalité des innovations technologiques : prothèses, exosquelettes, implants... Le cyborg est un humain réparé, augmenté ou connecté. Certaines formes d’hybridation sont invasives et modifient le corps de l’individu de manière irréversible.
Je suis un mutant
Changement de décor : dans cette section aux allures de laboratoire, vous atteignez un degré supplémentaire ! Au-delà de la recherche de l’individu parfait, il pourrait devenir possible de modifier l’espèce humaine en ayant recours aux biotechnologies. Mais quels sont leurs impacts sur l’être humain ? Qu’en est-il des problèmes moraux qui en découlent ?
Je suis immortel
La science peut-elle nous faire espérer l’immortalité ? Peut-on augmenter les capacités humaines jusqu’à ne plus mourir ? La démographie, la médecine et l’anthropologie sont convoquées pour mettre en perspective les données scientifiques, les rites funéraires et les croyances, jusqu’aux promesses d’éternité des transhumanistes.
On va tous y passer
Après avoir rêvé d’immortalité, vous serez ramené à la réalité d’une planète en si mauvais état que son devenir apparaît incertain. Cette dernière partie annonce pour l’humanité toute entière des lendemains peu enchanteurs sur une planète malade, avant toutefois d’envisager, dans l’épilogue, les possibilités d’un avenir commun.
En écho à l’exposition « Aux frontières de l’humain », qui explore nos limites et interroge l’avenir de notre espèce, le Musée de l’Homme donne carte blanche à l'artiste Enki Bilal.
Humains-machines, humains reconstruits, humains mutants, humains immortels et humains-animaux, le maître de l’art de la prospective n’a jamais cessé de repousser les frontières. Dessins originaux, tableaux, reproductions et extraits de films en témoignent, dans cette exposition consacrée à l’univers de l’artiste.
Au départ de cette exposition, il y a une prise de conscience de la part de l'artiste, qui vient tout justement dialoguer avec les thématiques abordées par l'exposition du Musée de l'Homme Aux frontières de l’humain. Chacune des six parties de celle-ci (« Je suis un animal d’exception », « Je suis un champion », « Je suis un cyborg », « Je suis un mutant », « Je suis immortel », et « On va tous y passer ! ») résonne pleinement avec l’univers dystopique propre à Enki Bilal. Ce dernier ne cesse en effet d’explorer les frontières, matérielles ou métaphoriques, temporelles ou spatiales ; celles qu’il faut franchir pour découvrir un ailleurs, celles qui intriguent, celles qui effraient, celles qui attirent.
Le futur de l’Homme est balisé de frontières, de bordures, de marges, qu’il se fait un plaisir (en auto-proclamée perfection du vivant sur cette planète), de repousser, de provoquer, voire d’affronter. Obsédé par le contrôle de son pouvoir aveuglant, cet humain se trouve mis à nu – je le réalise, presque surpris -, au cœur de toutes mes créations, et depuis bien longtemps. Cette exposition le prouve.
Enki Bilal

Né à Belgrade en 1951, Enki Bilal lui-même s’est construit en se jouant des frontières. Artiste protéiforme à la fois dessinateur, auteur, réalisateur, peintre, écrivain, décorateur, il brouille les pistes pour mieux créer, en marge de toute classification. Son univers minéral, éclairé de lumières zénithales souvent crues, donne une place prépondérante à l’humain. Un humain certes défié, abîmé dans sa chair, augmenté dans son corps, en quête d’un ailleurs meilleur, mais avant tout un humain. Un être qui doute, qui souffre, qui aime.
Pour réaliser ses bandes dessinées, Enki Bilal n’exécute pas directement des planches, mais dessine des cases en grand format une à une, avant de les assembler. L’exposition permet d’admirer une trentaine de ces œuvres originales, dont des inédits de la série Bug, ainsi que des tableaux et des reproductions. Organisée en six thèmes, elle permet d’entrer dans son univers à la découverte des « hybrimutantech », des « immortalistes » ou des « mécanhumanimaux », évoluant dans un monde fragile et incertain. Ce peintre de l’imaginaire, qui est aussi un amoureux des mots, présente au Musée de l’Homme un magnifique contrepoint, nécessaire et poétique, à l’exposition Aux frontières de l’humain.
Noémie Verstraete est la commissaire de l'exposition Enki Bilal au Musée de l'Homme.
L’humain, le transhumain, l’Homme augmenté, tout cela constitue notre futur.
Enki Bilal

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https://billetterie.mnhn.fr/fr_FR/musee-de-l-homme/visites-musee-de-l-homme
Réserver la tranche horaire de 14h00
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