Marta Gentilucci invente un opéra à nul autre pareil : l’opéra processionnel – au sens d’aller ensemble, comme dans une procession religieuse, mais aussi au sens « d’une manifestation, une fugue, une migration », ou encore une manière de se cacher en se perdant dans la masse.
Poursuivant ses collaborations avec les poétesses Elisa Biagini, Irène Gayraud, Shara McCallum et Evie Shockley, la compositrice italienne les met elles-mêmes en jeu, habillées par Christian Dior, et répondant à un ensemble vocal mixte. « Leur travail sur l’oralité est essentiel, tant dans la création du texte que dans sa transmission, écrit-elle, permettant un travail musical en profondeur sur le verbe en tant que son et sur son intégration dans le tissu musical. »