L'ÉGLISE
Compte-tenu de l’accroissement de la population dans les quartiers des Batignolles et des Épinettes, le décret ministériel du
16 octobre 1858, au nom de Napoléon III, « par la grâce de Dieu et la Volonté Nationale, Empereur des Français », autorisait
l’ouverture de l’église dénommée « Saint-Michel », sur le territoire de la paroisse Sainte-Marie des Batignolles.
En 1910, toujours en raison de l’accroissement de la population dans le quartier des Épinettes, l’église Saint-Joseph fut édifiée
sur le territoire de la paroisse Saint-Michel.
L’église actuelle remplace l’église bâtie en cinq mois durant les années 1857-1858 et l’église temporaire réalisée début 1900 sur
l’avenue de Saint-Ouen. Elle est l’œuvre de l’architecte Bernard Haubold.
Le Chanoine Baston fut le coordinateur de cette construction dès sa nomination à la cure, en 1902, épaulé par Monsieur l’Abbé Privat,
ainsi que par Monsieur le Chanoine Michel, dont les souvenirs restent ancrés dans la mémoire paroissiale.
L’église qui occupe 2000 mètres carrés peut accueillir 2500 personnes. Elle se compose de trois vastes nefs séparées par un
déambulatoire aux colonnes monolithiques de granite de 6 tonnes (28 au total). À signaler les marqueteries de bois exotiques
rares (noyer d’Afrique, acajou de Cuba et du Cambodge, ébène, sycomore, amarante, violettes des Indes et citronnier) ont été utilisés
par l’entreprise d’ébénisterie Toulouse de 1927 à 1928 pour édifier les stalles, ambons, chaire à prêcher, banc d’œuvre et chemin de croix.
Trois fresques de style byzantin dues à Malespinat décorent les chœurs. La bénédiction de l’église aura lieu le 21 septembre 1925 par
le Cardinal Dubois. L’achèvement prendra place de 1934 à 1938. L’entrée principale non terminée est séparée par un pâté de maison
d’une seconde entrée perpendiculaire surmontée d’un campanile de 37 mètres. Le campanile abrite 4 cloches coulées par la fonderie
Paccard d’Annecy-le-Vieux (ré, mi, fa# et la) d’un poids total de 3,8 tonnes (Léonie (1500 kg), Marguerite (1050 kg), Jeanne-Marguerite
(1070 kg), Yves-Denise (460 kg)).
Sa décoration s’effectue au fil des ans, grâce à la volonté des bâtisseurs et des donateurs.