Après une formation artistique au Bauhaus de Dessau, auprès de László Moholy-Nagy, Josef Albers, Paul Klee et Vassily Kandinsky, Moï Ver découvre à Paris de nouvelles formes artistiques. Témoignant d’un regard expérimental sur la société contemporaine et d’une maîtrise saisissante du montage photographique, les ouvrages majeurs Paris (1931) et Ci-contre, sont présentés dans l’exposition. Avant la Seconde Guerre mondiale, il réalise également une documentation photographique des communautés juives à Vilnius d’abord, puis dans de nombreuses villes et villages polonais. Installé définitivement en Palestine mandataire en 1934, Moshe Vorobeichic met désormais son art au service de la propagande sioniste, photographiant les « nouveaux migrants », la construction des infrastructures et la vie quotidienne des kibboutzim. Au début des années 1950, il abandonne la photographie et le graphisme, adopte le nom de Moshe Raviv et se consacre à la peinture.